La société allemande Avancis, la filiale du groupe Saint-Gobain spécialisée dans les panneaux photovoltaïques en technologie CIGS, stoppe la production dans son usine de Torgau pour une durée indéterminée. Elle invoque la surcapacité de production dans le PV et la baisse rapide des prix sur le marché qui ne lui permettraient plus de couvrir ses coûts …

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L'usine a une capacité d'assemblage de 100 MW. La production est arrêtée a priori pour une durée maximale d'un an prévue dans la réglementation sur le chômage technique, nous apprend le quotidien régional Leipziger Volkszeitung.

La société avait déjà annoncé en mars dernier que son site pilote historique de 20 MW sera transformé en un centre de R&D. Avancis est par ailleurs en train de se doter d'une usine de 100 MWc à Ochang, en Corée du Sud. Une coopération avec le Français Nexcis a aussi été annoncé début juin. Pour en savoir plus, cliquer ici

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Selon la plate-forme commerciale pvXchange, les prix de gros des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin et couches minces varient fortement, conséquence des contraintes sur les importations chinoises, entre les panneaux PV importés avant le 6 août ou après. Dans ce dernier cas, le prix se situe désormais au-dessus de la barre des 0,56 €/Wc, jusqu'à 0,60 €/Wc pour les principales marques …



Selon pvXchange, quasiment aucun projet d'une certaine ampleur ne peut être réalisé à ce prix en Europe. Les projets sont donc stoppés, en attendant l'arrivée d'offres de remplacement à moindre coût en provenance du Vietnam, de Malaisie et de Taiwan, de la part de fabricants inconnus jusqu'ici. De nombreux importateurs pourraient ainsi trouver des prix autours de 0,50 €/Wc.
 
L'indicateur des prix de gros des panneaux photovoltaïques de pvXchange devrait prochainement s'adapter à la nouvelle donne, avec des prix sur le marché spot pour des panneaux provenant grosso modo du Sud-Est asiatique (Vietnam, Thaïlande, Indonésie, Taïwan et Inde). Les prix des panneaux PV chinois seront différenciés selon qu'ils sont destinés au marché européen ou non. Parallèlement, le prix des panneaux PV à couches minces devrait être supprimé car il n'y a plus guère d'offres disponibles.

En Allemagne,le secteur solaire ne fait pratiquement plus parler de lui que de manière négative. La société Solar-Fabrik semble toutefois tirer son épingle du jeu. Günter Weinberger, son président-directeur général, explique ce décalage …

« La société Solar-Fabrik résiste dans un environnement de marché difficile et s'est parée pour l'avenir. Toutefois, je suis surpris des changements que nous observons dans l'opinion publique au cours de ces 24 derniers mois. Après la catastrophe de Fukushima, le gouvernement fédéral a annoncé en mai 2011 un tournant énergétique. Deux ans plus tard, le secteur solaire est critiqué comme presque aucun autre secteur économique ... »

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Le Centre européen de recyclage de l’énergie solaire (Ceres), association à but non lucratif qui avait vu le jour à Paris il y a deux ans avec le désir de créer un programme volontaire de récupération et de recyclage des panneaux photovoltaïques, jette l'éponge, nous apprend Photovoltaik …

Le Ceres cesserait ses activités opérationnelles mais maintiendrait ses travaux de R&D. Pour le recyclage, l'entité disposait de quelques 30 centres de récolte de rebuts et panneaux PV usagés. Elle réoriente ses clients vers PV Cycle.

L'Américain First Solar compte désormais sur l'Allemand Belectric pour accélérer encore le déploiement de ses panneaux photovoltaïques à couches minces en CdTe. Les deux groupes étendent une coopération existante depuis une dizaine d'années avec la création de PV Projects, une société commune visant à développer et réaliser des projets de centrales photovoltaïques sur trois continents …

Les zones géographiques visées sont l'Europe, l'Afrique, et les États-Unis où l'entité ne sera toutefois chargée que de projets de puissance inférieure à 20 MW. Les activités américaines intégreront notamment le carnet de commandes actuel de 280 MWc de Belectric au Nouveau Monde.

Basée en Allemagne, la société PV Projects sera chargée de réaliser des projets solaires acquis indifféremment par l'un ou l'autre des deux groupes en utilisant des panneaux photovoltaïques à couches minces en CdTe et éventuellement des trackers ainsi que d'autres produits/services du partenaire américain qui détient une base installée de plus de 7 GW dans le monde et un carnet de commandes de 3 GW. Belectric, présent dans 20 pays avec une base installée de 1,4 GWc (réalisée à 80% avec des panenaux PV First Solar) et un pipeline de projets de 5 GWc, met dans la corbeille son savoir-faire d'intégrateur/installateur clés en mains. L'accord étant non exclusif, les deux entreprises maintiennent également une activité indépendante de développement et de réalisation de projets.

Photo : une centrale solaire de 128 MW réalisée avec des panneaux photovoltaïques à couches minces CdTe de First Solar a été inaugurée par Belectric en Allemagne, à Templin dans l'état de Brandebourg, début août 2013.

Pour la société d'études de marché Lux Research, l'industrie solaire chinoise subit actuellement une consolidation quelque peu chaotique mais continuera à dominer le secteur. La Chine deviendrait le plus grand marché consommateur et les grands fabricants de panneaux photovoltaïques comme Yingli Green Energy, Trina Solar, Hanwha SolarOne et Canadian Solar gagneront encore des parts de marché. Après une montée en puissance via le bas coût, ils sont aujourd'hui à la pointe de la technologie …

Pour maintenir leur suprématie technologique, des firmes comme SunPower doivent continuer à innover dans les architectures des cellules solaires et dans le processus de fabrication (métallisation, découpe des cellules, etc.).

Depuis 2005 et l'introduction de Suntech Power à la bourse de New York Stock, l'industrie solaire chinoise a explosé : elle représente aujourd'hui 60% de la production mondiale et neuf des dix plus grands fabricants PV sont chinois. En mettant l'accent sur le bas coût, elle a contribué à faire baisser les prix de 75% depuis 2007 et stimulé la croissance de la demande. Mais elle a aussi sabré les marges, et conduit les industriels du monde entier, donc en Chine aussi, à de lourdes pertes.