Le comité de pilotage de l'Institut national de l'énergie solaire (INES) a nommé début décembre le successeur de Jean-Pierre Joly, directeur général de l'institut depuis 2009. Philippe Malbranche prendra ses fonctions en janvier 2015 au moment du départ à la retraite de son prédécesseur …

publicité

Expert des matériaux semiconducteurs et en particulier du silicium, Jean-Pierre Joly figure parmi les pionniers du développement des structures silicium sur isolant (SOI), qui ont donné lieu à la création de la société Soitec. Il avait tout naturellement investi le domaine des cellules solaires, notamment au poste de directeur du département des technologies solaires du CEA qui a précédé sa nomination à la direction de l'INES où il a œuvré comme directeur général après y avoir développé l'activité recherche.

Diplômé de l'Ecole Centrale Paris, Philippe Malbranche a travaillé dans le Pacifique Sud pendant quelques années, notamment sur l’électrification de sites ruraux isolés en Polynésie, avant de rejoindre d'abord le ministère français de l'énergie comme conseiller politique pour les énergies renouvelables, puis Photowatt et enfin le laboratoire de recherche axé sur le stockage et les systèmes photovoltaïques CEA-GENEC qu'il a dirigé jusqu'en 2004. Parallèlement, il a participé à la création de l'INES où il est actuellement directeur du programme de recherche.

La Compagnie Nationale du Rhône a passé une commande auprès de Sillia VL pour 75000 panneaux photovoltaïques (à assembler à Vénissieux) destinés à quatre centrales PV au sol d'une puissance cumulée de 19,5 MWc, situées à Saint-Restitut (Drôme), Beaucaire (Gard), Aspres-sur-Büech (Hautes-Alpes) et Curbans (Alpes-de-Haute-Provence), lauréates de l'appel d'offres CRE 2 …

Les travaux débuteront encore avant fin 2014 pour des mises en service échelonnées entre fin 2015 et début 2016. La CNR a recours à des entreprises locales pour les travaux avec, à la clé, la création de 50 emplois à temps plein. Elle investit par ailleurs 882000 euros en r&D sur les quatre sites pour développer des solutions d’autoconsommation et d’intégration au réseau avec gestion intelligente et stockage.

LDK Solar Hi-Tech, filiale chinoise du groupe LDK Solar (en restructuration après suspension de la liquidation judiciaire ), a signé avec le constructeur-installateur chinois Ningxia Hui Autonomous Region Electric Power Design Institute un accord d'approvisionnement portant sur 30,6 MW de panneaux photovoltaïques avec début immédiat de livraison.

Solarion, fabricant allemand de panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIGS, est à nouveau en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Leipzig vient de démarrer la procédure, nous apprend le site PV Magazine. La première procédure avait résulté de divergences avec l'actionnaire principale Ally Energy, filiale du Taïwanais Walsin Lihwa, et abouti à une restructuration en 2013. La société avait ensuite démarré la production de modules CIGS de 90 W en décembre 2013, et même lancé la nouvelle gamme SOL Flex (45 à 90 W) en mai 2014.

Dans le cadre d'une extension-rénovation, le refuge de l'Aigle situé sur un rocher du même nom en plein cœur du Parc National des Écrins, à 3450 m d’altitude, a été équipé d'une installation photovoltaïque de 3,3 kWc. Orientée Sud-Est, cette dernière a été réalisée par la société Solaravis avec quatorze panneaux photovoltaïques biverre fournis par Centrosolar France*. Le refuge a réouvert ses portes en août dernier …



La centrale PV du refuge produit l’intégralité de sa consommation électrique, l’objectif d'un tel site étant de bénéficier d’une autonomie énergétique totale en termes d’éclairage, d’alimentation des appareils électroménagers (chaîne du froid, préparation), de pompage et traitement de l’eau mais aussi d’équipement radio. L'installation a été réalisée dans des conditions complexes, du fait de l’altitude et d'un accès difficile car uniquement à pied (1800 m de dénivelé). Le respect de l'environnement a constitué un défi supplémentaire. « Il était important de conserver l’âme de ce refuge mythique, situé dans un cadre exceptionnel, tout en apportant modernité et confort amélioré, notamment pour le gardien », explique Jacques Félix-Faure, architecte du projet.

Cinq mois de travail auront été nécessaires pour l'équipe composée des architectes d'Atelier 17C-Architectes, du bureau d’étude fluide Axenne et de l’entreprise Solaravis. Cette dernière a été sélectionnée suite à un appel d’offre, pour lequel son expérience acquise sur le chantier du refuge de l'Aiguille du Goûter (voir notre article) a été prépondérante.

* Centrosolar France (groupe Solarwatt) a livré au total 34881 panneaux photovoltaïques biverre et installé 8,7 MWc sur 580 chantiers dont le plus gros compte 4500 modules.

Un nouveau leader mondial est en train de se créer dans le solaire, avec une capacité de production de 3,28 GW dans les cellules solaires et 3,23 GW dans l'assemblage de panneaux photovoltaïques ! Hanwha SolarOne, Hanwha Solar Holdings et Hanwha Q Cells Investment viennent en effet d'annoncer un accord définitif de fusion entre les deux entités de fabrication, SolarOne et Q Cells, dans le cadre d'une transaction payée entièrement en actions. Objectif : renforcer la position du groupe au plan financier et stratégique, et étendre sa présence sur tous les marchés solaires à l'international …


La fusion permettra de prime abord à SolarOne de s'affranchir des taxes antidumping imposées sur les produits PV à base de cellules solaires de source chinoise sur le marché américain. (Photo : la production de cellules solaires chez Q Cells)

Le contrat prévoit l'acquisition par SolarOne de 100% des actions de Q Cells auprès de Hanwha Solar Holdings. L'entité résultante aurait une valeur implicite de 2 milliards de dollars. Son siège serait à Séoul, en Corée du Sud. La transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2015, sous réserve de l'accord des actionnaires et des autorités anti-trust. Le Chinois SolarOne, que le groupe coréen Hanwha Chemical avait racheté en 2010, dispose aujourd'hui d'une production de cellules solaires de 1,75 GW à Qidong en Chine, tandis que Q Cells, dont Hanwha n'a repris que les actifs en 2012, annonce 1,53 GW, dont 1,3 GW en Malaisie et 230 MW en Allemagne. Côté panneaux photovoltaïques, SolarOne affiche 2,07 GW de capacité d'assemblage à fin 2014 et 2,3 GW prévus à fin 2015 (voir notre article), contre 130 MW à fin 2014 pour Q Cells et 930 MW prévus à fin 2015 (avec un site de 800 MW à Cyberjaya, en Malaisie). Le site original de Q Cells à Thalheim resterait centre de compétence pour l'innovation et la R&D.

SolarOne, qui fabrique aussi les tranches de silicium (wafers), a plus de 7500 employés au total en Chine, en Allemagne et aux Etats-Unis. Ses clients se trouvent au Japon, en Chine, aux Etats-Unis, en Corée, au Canada, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et en Allemagne. Q Cells emploie, pour sa part, 1800 personnes en Allemagne et en Malaisie, et sa présence internationale s'étend jusqu'au Chili et en Australie. Au Japon, les deux structures combinées constitueraient le premier fournisseur étranger avec une part de marché de plus de 8%.

Pour Seongwoo Nam, CEO de SolarOne et futur CEO de la nouvelle entité, la fusion entre les deux structures permettrait d'optimiser globalement l'ensemble de la production en combinant le savoir-faire et l'expertise de Q Cells dans la production hautement automatisée de cellules solaires (et 700 MW de base installée en termes de centrales PV) avec les compétences de SolarOne dans l'assemblage des panneaux PV. La vaste présence manufacturière résultante offre une grande souplesse d'approvisionnement. Elle devrait aboutir à des réductions de coûts et permettre au groupe de passer sans encombres diverses barrières douanières. Le carnet de commandes combiné des deux structures s'établit à une puissance totale de 2,17 GW à ce jour.

Après une année 2014 de plus en plus euphorique, NPD Solarbuzz* a révisé à la baisse à 2,2 GW son pronostic de puissance photovoltaïque installée cette année au Royaume-Uni. Selon IHS*, la poussée du marché attendue pour fin 2014 est toutefois reportée au 1er trimestre 2015, avec la mise en service potentielle de grandes centrales PV cumulant 1,3 GW de puissance raccordée …


Photo : centrale photovoltaïque de 8,9 MWc, réalisée à Hothfield dans l'East Sussex par OPDE

De fait, la réglementation tarifaire sera moins favorable pour les centrales PV de plus de 5 MW à partir d'avril 2015. De nouveaux délais octroyés pour finaliser les réalisations ont freiné l'explosion prévue au 4e trimestre 2014, ramenant les prévisions de puissance déployée cette année à 2,2 GW. NPD Solarbuzz est ainsi revenu à ses prévisions de fin 2013. Après un premier trimestre 2014 plutôt porteur, divers analystes avaient haussé leurs pronostics à 2,5 GW voire même largement plus, jusqu'à 3 GW. Au début de l'été, le ministère britannique de l'énergie (DECC) a toutefois annoncé une révision des aides aux centrales PV de grande taille, avec le remplacement des certificats d'obligations renouvelables par des contrats de différence. Des incertitudes concernant les délais de construction et la viabilité économique des sites de plus de 5 MW ont suffi à ralentir le développement de projets, mais sans stopper l'activité. De fait, force est de constater que les projets continuaient à démarrer à un rythme soutenu, alors que la complétion de centrales commençait à être à la peine. Aujourd'hui, il y aurait des centaines de MW en cours de construction dont seule une petite partie pourra être en service d'ici fin décembre 2014. La finalisation et les raccordements sont maintenant prévus en grande partie pour janvier et février 2015. La mise en service dépendra grandement de la disponibilité des services requis.

Les analystes d'IHS s'attendent en tout cas à un premier trimestre 2015 record, avec un potentiel de 1,3 GW de puissance cumulée avec de grandes centrales PV de plus de 5 MW qui ne pourront plus bénéficier du système des ROC (Renewable Obligation Certificates) après le 1er avril 2015. Ce qui ferait 1,8 GW de puissance raccordée quasiment en six mois ! Le Royaume-Uni pourrait ainsi être le premier marché européen cette année.

* IHS et NPD Solarbuzz sont désormais regroupés sous le même toit. Le groupe IHS a en effet conclu début novembre un accord en vue de la reprise de DisplaySearch, spécialisé dans les études de marché sur les technologies des écrans plats, et de Solarbuzz, connu pour ses analyses portant sur l'industrie du solaire et en particulier du photovoltaïque, du groupe NPD.

La société américaine Invenergy Clean Power a finalisé le financement de la centrale solaire photovoltaïque à concentration Desert Green réalisée en technologie CPV de Soitec à Borrego Springs, en Californie. L'exploitation a démarré …



Desert Green est une centrale CPV de 6,3 MWac, située à environ 150 km au nord-est de la ville de San Diego, en Californie, qu'Invenergy avait acquis auprès de Soitec Solar Development. Elle compte plus de 3500 modules photovoltaïques à concentration (CPV) fabriqués dans l’usine de Soitec à San Diego. Il s'agit de la première centrale d'Invenergy en Californie. La construction de Desert Green avait commencé en avril dernier. Le chantier a été dirigé par Blattner Energy, société d’ingénierie et de construction, tandis que Westwood Professional Services a assuré la conception technique du projet.

L’énergie solaire produite est vendue à San Diego Gas & Electric (SDG&E) dans le cadre d’un contrat de vente d’électricité à long terme. Le financement a été assuré par PNC Energy Capital, une filiale de PNC Bank.