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br> Le Japon, qui a perdu sa suprématie notamment dans les cellules solaires face à la concurrence mondiale, se propose de relancer l'industrie du solaire pour soutenir ses champions nationaux et créer des emplois ; suite à un rapport d'experts, le gouvernement envisage notamment de doubler le tarif de rachat de l'électricité photovoltaïque produite par les particuliers, qui passerait à 50 yens/KWh (soit 39 cents/KWh) l'an prochain, alors qu'il l'avait drastiquement baissé en 2005.

L'objectif du gouvernement japonais est de décupler d'ici 2020 le marché national des installations photovoltaïques – qui représente actuellement quelque 7 milliards d'euros - ainsi que le nombre d'emplois qui stagne aujourd'hui à 12000 postes.

Le Japon avait arrêté les subventions en 2005. La relance devrait essentiellement porter aujourd'hui sur les « petites » centrales photovoltaïques de particuliers, dont le coût ne doit pas dépasser un prix d'environ 5300 euros/kW, installation comprise.

Kyocera va démarrer en avril prochain la construction d'une deuxième usine de production de modules solaires sur son site existant à Tianjin, en Chine, qui devrait être terminée au printemps 2010 ; le Japonais prévoit ensuite d'adapter progressivement sa capacité de production à la demande en l'étendant jusqu'à 650 MW d'ici à mars 2012.

Kyocera projette d'atteindre une capacité de production de 240 MW sur son site de Tianjin en 2011, soit quatre fois plus que la capacité actuelle de 60 MW. Le groupe japonais a très tôt anticipé la croissance future du marché asiatique en décidant d'être présent en Chine dès 2003.

Non, le Texas n'est pas seulement un état producteur de pétrole : Austin Energy, fournisseur d'énergie de la capitale Austin, vient de signer un accord avec l'Américain Gemini Solar en vue de la construction d'une centrale photovoltaïque de 30 MW, prévue pour être opérationnelle d'ici fin 2010.

Le projet, qui devrait fournir suffisamment d'électricité pour quelque 5000 foyers et éviter l'émission de 27000 tonnes de CO2, couvrirait un territoire d'environ 1,2 kilomètre carré à une quarantaine de kilomètres du centre de la ville et susciter la création de 600 emplois.

Créée en octobre 2008, Gemini Solar est une société commune au Chinois Suntech Power, le plus grand fabricant de modules solaires au monde (qui fournira aussi les modules solaires pour le projet), et à la société d'investissement californienne MMA Renewable Ventures, qui a pour vocation le développement et le financement de centrales solaires d'une capacité énergétique supérieure à 10 MW. Gemini Solar sera, à terme, l'exploitant de la centrale d'Austin et revendra l'électricité produite dans le cadre d'un contrat de reprise d'une durée de 25 ans.

Au-delà, Austin Energy envisage de se doter d'une capacité d'électricité photovoltaïque de 100 MW d'ici 2020, dans le cadre d'un plan de développement stratégique des énergies renouvelables.

L'Américain SunPower vient de signer un accord avec Sunshire, filiale de Api Nova Energia, en vue de la construction d'une centrale photovoltaïque de 2,2 MW sur la base de ses panneaux solaires équipés de la technologie Tracker ; la centrale, qui sera implantée à Tolentino, en Italie, constitue la première phase d'un déploiement solaire d'une capacité totale de 7,1 MW.

Pour cette centrale solaire, qui sera financée par des banques régionales, SunPower utilisera des panneaux photovoltaïques issus de sa propre production. Equipés de la technologie Tracker, ces panneaux pivotent dans le courant de la journée afin de profiter au maximum de l'exposition solaire. Selon SunPower, cette technologie permet d'obtenir un rendement amélioré de 25% comparé à une centrale avec des panneaux fixes.

Rappelons que le Japonais Sharp a également signé il y a quelques mois un accord avec l'Italien Enel en vue de créer une entreprise commune de construction et d'exploitation de fermes solaires en Italie. Les deux groupes se sont fixé pour objectif d'atteindre une puissance électrique photovoltaïque supérieure à 180 MW d'ici 2012. Sharp envisagerait également la construction, sur le sol italien, d'une usine de production de cellules et de panneaux solaires d'une capacité totale de 480 MW à l'horizon 2010, avec Enel et un troisième partenaire qui pourrait être STMicroelectronics.

Mitsubishi a réussi à améliorer de 0,3%, à 18,9%, le rendement de conversion de ses cellules solaires couches minces en silicium polycristallin en augmentant de 26% le taux d'absorption des infrarouges ; le groupe japonais, qui envisage de commercialiser ces cellules solaires en 2010-2011, a obtenu ce résultat sur des cellules solaires avec des dimensions classiques de 150 mm x 150 mm dotées d'une mince couche de silicium mais sans indiquer l'épaisseur de cette dernière.

Pour augmenter le rendement de conversion des cellules solaires, les fabricants travaillent sur l'absorption d'un maximum de longueurs d'ondes présentes dans le rayonnement solaire. Normalement, les caractéristiques structurelles du silicium cristallin ne lui permettent ainsi d'absorber que la moitié des rayons infrarouges, l'autre moitié se perdant en chaleur à l'arrière de la cellule solaire. Pour y remédier, Mitsubishi a non seulement fabriqué sa cellule solaire avec la structure en alvéoles qui lui a déjà valu un record de conversion de 18,6% l'an passé, mais a aussi déposé une couche réflective supplémentaire à l'arrière de la cellule, qui renvoie les rayons pour une meilleure absorption.

Ce n’est pas une rumeur : Q-Cells et LDK Solar ont déposé, il y a quelques jours, une demande d’autorisation auprès de l’office allemand des cartels en vue de la création d’une société commune ; aucune précision n’a pu être obtenue quant au projet exact de l’Allemand, leader mondial des cellules solaires, et du Chinois, fabricant de tranches de silicium et depuis peu, de silicium tout court pour être moins dépendant de ses fournisseurs.

L’office des cartels devrait donner sa réponse d’ici un mois. Selon certains experts, les deux sociétés envisageraient de créer un site commun de production de tranches de silicium pour le solaire.