L'essentiel Lundi 03 Décembre @ VIPress.netTransition énergétique : le débat national est lancé, le SER oublié ?
Le 29 novembre 2012, Delphine Batho, ministre de l'écologie, a donné le top départ du débat national sur la transition énergétique en présentant le conseil national chargé d'organiser la réflexion avec les différents acteurs afin de mettre au point des recommandations pour une loi de programmation pour la transition énergétique d'ici juillet 2013. Le débat a pour base les objectifs européens des « 3 fois 20 »(2) et la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité française de 75% à 50% en 2025. Devant ce dispositif complexe devant « permettre l'expression de toutes les opinions », pour reprendre les termes employés par la ministre, et notamment celle des citoyens au moyen d'un site Internet, il est d'autant plus étonnant de constater l'absence du syndicat des énergies renouvelables (SER) …
« Il est incompréhensible que le seul syndicat représentant la totalité des filières et des technologies des énergies renouvelables sur le sol national, ne figure pas au cœur du dispositif, alors que nous étions présent au plus haut niveau lors du Grenelle de l'environnement dont la composition était similaire. Notre qualité de membre du conseil supérieur de l'énergie est un autre élément qui justifierait pleinement notre légitimité à participer. Je pense qu'il y a une absence de volonté de nous voir participer », estime, pour sa part, Jean-Louis Bal, président du SER. « Depuis que le nouveau gouvernement est installé, nous avons été renvoyé vers le débat national à chacune de nos demandes. Il a été question de mesures d'urgence pour le photovoltaïque, pour l'éolien. Mais il n'y a eu que des annonces, rien de concret jusqu'ici. Et maintenant, dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, nous sommes invités à faire partie d'un comité de liaison, or ce n'est pas là que seront formulées les recommandations pour la transition énergétique. Nous voulons peser sur ce débat. Il y a une montée des critiques sur les énergies renouvelables et nous pensons important d'y répondre, de faire de la pédagogie. Une question centrale du débat réside dans le coût des énergies renouvelables. Mais il faut aussi démontrer les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux qu'ils apportent. »
Le conseil national se compose de Laurence Tubiana (directrice de la chaire développement durable de Sciences-Po Paris), facilitatrice des échanges pendant le débat, Anne Lauvergeon (ancienne présidente d’Areva), Jean Jouzel (climatologue et membre du conseil d’administration du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), George Mercadal (ancien vice-président de la Commission nationale du débat public), Michel Rollier (ex-dirigeant du groupe Michelin), et Bruno Rebelle (ex-responsable de Greenpeace France). Alain Grandjean, économiste et membre du conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot, présidera, lui, un comité d’experts chargé d'éclairer le débat qui s'articulera au sein de sept collèges (16 personnes chacun) rassemblant les représentants des organisations syndicales, des représentants des employeurs, des ONG environnementales, des associations de consommateurs et chambres consulaires, des élus locaux, des parlementaires et des représentants de l'État. Pour connaître l'organisation du débat national, cliquer [L]http://www.gouvernement.fr/gouvernement/quelle-transition-energetique-pour-la-france|ici[/L]
Pour préparer la transition énergétique, les acteurs du débat national devront se pencher sur quatre grandes questions indissociables : l'évolution et la composition du bouquet énergétique à l'horizon 2025 et au-delà, le développement des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, et le financement de la transition énergétique. Sur toutes ces facettes, le SER, qui regroupe 480 entreprises toutes énergies renouvelables confondues représentant 80000 emplois et 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, se voit en position d'apporter des éléments de réponse pour alimenter le débat.
* L'objectif des « 3 fois 20 » : produire 20% d'énergie de sources renouvelables, réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990, réaliser 20% d'économies d'énergie.
Parc PV français : net fléchissement des nouvelles capacités raccordées
Selon le tableau de bord éolien – photovoltaïque, publié par le ministère du développement durable, la France comptait 272539 installations photovoltaïques pour une puissance cumulée de 3923 MW au 30 septembre 2012, soit une progression de 34% en terme de puissance mais seulement de 10% en nombre d'installations comparé à fin 2011. Mais la nouvelle puissance raccordée et le nombre d'installations s'écroulent, respectivement de 24% de 65% sur les 3 premiers trimestres 2012 par rapport à la même période de 2011 …
Le parc photovoltaïque français s’est accru de 34 % en terme de puissance avec près de 1 GW raccordé de janvier à fin septembre 2012, dont 241 MW au 3e trimestre grâce notamment à de grandes installations pour une puissance cumulée de 140 MW.
Pour les détails concernant l'évolution du parc photovoltaïque depuis le début de l'année ainsi que pour les résultats régionaux, cliquer sur [L]http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Chiffres_et_statistiques/2012/chiffres-stats373-eolien-photovoltaique2012T3-novembre2012.pdf|Tableau de bord éolien-photovoltaïque[/L]
Enerplan et le SER-Soler commentent la CSPE 2013
Le syndicat des professionnels de l'énergie solaire Enerplan et la branche solaire du syndicat des énergies renouvelables SER-Soler ont tous deux commenté la récente publication des charges prévisionnelles de la CSPE* (contribution au service public de l'électricité) par la Commission de la régulation de l'énergie (CRE). Pour Enerplan, « la CSPE est un investissement ayant abouti à un prix de production de l'électricité solaire divisé par 4 en 5 ans. » Pour le SER-Soler, « les coûts de production de l’énergie solaire poursuivent une courbe d’apprentissage particulièrement rapide, au point de se situer désormais proches du coût de l’électricité distribuée » …
Pour le SER-Soler, « les chiffres donnés pour le photovoltaïque correspondent à une charge par ménage de 2,50 €/mois et sont imputables aux contrats signés pour le lancement de la filière entre 2006 et 2010, et l'abandon, aujourd'hui, de cette énergie renouvelable alors que ses surcoûts à venir (voir ci-dessus) sont largement supportables par la collectivité se traduirait par la destruction des emplois existants et la non création de dizaines de milliers d’emplois futurs, sans pour autant réduire pour le consommateur le niveau des charges générées par les premières années de développement. »
« L'électricité photovoltaïque en France est aujourd'hui rentable avec un prix de vente de l'électricité variant de 100 à 200 €/MWh suivant la taille des projets et l'ensoleillement local. Les perspectives à 5 ans sont également positives avec un prix de vente de l'ordre de 80 à 130 €/MWh. Le progrès est donc spectaculaire alors que le prix moyen payé durant les 5 dernières années était de 459 €/MWh », précise Enerplan dans un communiqué de presse. « Le solaire n'a pas vocation à se développer en opposition à d'autres énergies, mais force est de constater qu'avec un prix de revient à 100 €MW/h pour les grandes centrales, le solaire est dès aujourd'hui concurrentiel par rapport au prix de revient d'une centrale nucléaire de nouvelle génération, avec l'absence de tout risque industriel. Ces progrès vont aussi permettre d'accélérer le développement des bâtiments à énergie positive et de favoriser l'autoconsommation de l'énergie solaire produite chez chacun. Ces changements dans le mode de production et de consommation de l'énergie sont majeurs. »
*Voir [L]http://article.lechodusolaire.fr/?id=nftuaeti2811pknd|notre article[/L]
Le recul de la demande en Europe fait baisser le prix des panneaux PV, selon IHS
Le prix des panneaux photovoltaïques en silicium cristallin a baissé quasiment partout dans le monde en octobre 2012, tirée par la faible demande sur le marché allemand, estime la société d'études IHS qui s'attend à un autre recul de 2 à 5% sur les trois prochains mois. Dans ses dernières statistiques, le prix moyen des panneaux PV c-Si aurait ainsi diminué en moyenne, selon les pays, de 1,9 à 3,5% en octobre 2012 comparé au mois précédent, sauf au Canada où il aurait augmenté de 5,5% …
Les prix les plus élevés ont été notés au Canada avec 0,96 $/Wc en moyenne, les plus faibles en Chine, avec 0,58 $/Wc en moyenne. La baisse la plus forte a été enregistrée aux Etats-Unis, où le prix des panneaux PV c-Si d'origine chinoise a diminué de 3,5%, à 0,69 $/Wc.
« Après une pointe en septembre, le marché allemand a reculé en octobre », a précisé Glenn Gu, analyste senior chez IHS (voir également [L]http://article.lechodusolaire.fr/?id=uvtuaehfays}nfrn|notre article[/L]). D'autres pays européens comme la Grèce ou la Bulgarie affichaient également des chiffres d'installations en baisse. Ainsi, en Grèce, la puissance nouvellement installée sur la partie continentale du pays a baissé de 136 MW en août 2012 à 37 MW en septembre et n'est guère remontée qu'à 44 MW en octobre 2012.
Avant-première Energaïa 2012 : suite des nouveautés produits...
La manifestation Energaïa 2012 ouvre ses portes cette semaine à Montpellier, du mercredi 5 décembre jusqu'au vendredi 7 décembre. Nous continuons ici notre tour d'horizon des nouveautés produits déjà annoncées par les exposants du secteur du photovoltaïque …
Chez Hanwha SolarOne, le produit phare présenté cette année à Energaïa est le panneau photovoltaïque intelligent HSL 60 Poly Smart dévoilé à EU PVSEC en septembre dernier, qui est équipé d'un optimiseur de puissance DC-DC de Tigo Energy afin d'identifier de façon dynamique l'état opérationnel maximal de chaque élément d'une installation PV, de stabiliser cette dernière en cas de passages nuageux ou d'ombrages, ce qui est susceptible d'augmenter la production d'énergie de 5 à 20%, et d'apporter en outre une protection de sécurité contre les arcs électriques et les incendies. La technique d'adaptation d'impédance de Tigo atténue en outre l'impact des écarts de puissance (mismatch) entre les modules. Le HSL 60 Poly Smart est désormais commercialisé en Europe. La société expose aussi ses plus récents panneaux PV mono et poly cristallins, dont notamment le HSL 60 mono Black Diamond pour le marché du résidentiel et le SF 260 (jusqu'à 300 Wc, avec 72 cellules) pour les centrales de grande taille.
Yingli Green Energy France exposera, dans sa gamme de panneaux photovoltaïques de hautes performances Panda, deux nouvelles déclinaisons pour les applications résidentielles et commerciales : le module Panda 60 Cell Black & Black au design élégant et discret avec un cadre noir et une face arrière noire ; et le module Panda 60 Cell Transparent avec un verre antireflet pour améliorer la performance énergétique en évitant les déperditions, qui collecte la lumière sur ses deux faces, gagnant ainsi jusqu'à 10% de puissance. Une puissance qui s'ajoute à l'architecture innovante de cellule de la gamme Panda qui lui permet déjà de gagner près de 20% de rendement surfacique.
KPV Solar présentera des panneaux photovoltaïques de sa série Power 60 dévoilée à Intersolar en juin dernier, en plus de ses gammes de modules PV avec 36 et 54 cellules solaires. Cette série est dotée d'un nouveau cadre permettant une stabilité élevée, l'utilisation de divers systèmes de montage tout en réduisant le poids total des panneaux à moins de 20kg pour une meilleure maniabilité. Comme tous les panneaux PV de la firme, la série Power 60 comprenant des modèles de 240 Wc à 250 Wc (à tolérance positive) est assemblée dans l'usine autrichienne de St. Veit an der Glan sur des lignes automatisées à partir de composants et sous-ensembles de source exclusivement européenne. La garantie produit de 12 ans s'ajoute une garantie linéaire de performance sur 25 ans.
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