L'essentiel Lundi 09 Juillet @ VIPress.netL'AIE voit 231 GW de puissance PV installée dans le monde en 2017
Dans son premier rapport sur les tendances à moyen terme des marchés des énergies renouvelables, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) affiche sa confiance quant au déploiement du photovoltaïque dans le monde, avec 231 GW de puissance totale installée en 2017, contre 70 GW aujourd'hui. Pour la France, l'organisme prédit 6,2 GW de puissance PV installée en 2017, pour une production annuelle de 7,6 TWh d'électricité solaire renouvelable …
Le rapport s'intitule Medium-Term Renewable Energy Market Report 2012. « L'énergie de source renouvelable est arrivée à maturité », a souligné Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l'AIE, lors de sa présentation. En 2017, la part du solaire dans la génération d'énergie de sources renouvelables devrait s'élever à 4,9%, avec le photovoltaïque comme pilier de la croissance. La production d'électricité de source PV devrait ainsi progresser de 35 TWh/an d'ici 2017, soit une hausse moyenne annuelle de 27,4%, avec une puissance installée passant de 70 à 230 GW dans le monde. La production d'énergie de sources renouvelables toutes technologies confondues devrait afficher une hausse de 5,8% entre 2011 et 2017.
Pour expliquer la progression du solaire photovoltaïque, l'AIE met en avant sa compétitivité croissante et la disponibilité accrue des panneaux PV et autres composants qui contribuent à faire baisser les coûts systèmes.
En terme de puissance installée d'ici 2017, la Chine devrait afficher la plus forte croissance (+32 GW),suivie des États-Unis (+21 GW), de l'Allemagne (+20 GW), du Japon (+20 GW) et de l'Italie (+11 GW).
Toujours en terme de puissance installée, le solaire thermodyunamique, ou à concentration, ne devrait passer, lui, que de 2 GW en 2011 à 11 GW en 2017., soit un déploiement moins rapide que prévu encore il y a peu d'années du fait de certaines difficultés à surmonter notamment en terme de complexité et d'autorisations de construction, et de la concurrence du PV. L'avantage du CSP réside toutefois dans l'hybridation (avec des centrales combinant solaire et énergies fossiles) et le stockage
Enfin, l'AIE voit également un avenir radieux pour le solaire thermique avec une progression de 196 Gwth en 2010 à plus de 500 Gwth en 2017, un développement tiré par la Chine, l'Allemagne, les États-Unis, la Turquie et l'Inde.
Le rapport s'appuie sur l'analyse de douze pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ainsi que de la Chine, de l'Inde et du Brésil, représentant environ 80% de l'énergie renouvelable dans le monde.
GTM Research prédit trois années difficiles pour l'industrie mondiale du photovoltaïque
Dans sa dernière étude*, GTM Research décrit une longue traversée du désert pour l'industrie mondiale du photovoltaïque, avec une surcapacité de production qui va en s'accentuant. Les analystes estiment en effet la capacité mondiale d'assemblage de panneaux photovoltaïques à près de 100 GW à l'horizon 2016, pour un marché mondial d'installations de seulement quelque 55 GW. Partant, les difficultés auxquelles seront confrontés les industriels du secteur, et la consolidation qui s'en suivra, vont probablement s'étendre encore jusqu'en 2014, en grande partie à cause de la baisse plus ou moins rapide des tarifs d'achat sur les marchés historiques du solaire en Europe de l'Ouest. Impossible à dire qui survivra …
Une comparaison des coûts de production à l'horizon 2016 (estimation GTM Research)
En estimant à quelque 21 GW la capacité d'assemblage susceptible de disparaître d'ici 2015, GTM Research établit l'ampleur du désastre actuel, entre une offre pléthorique (malgré des usines déjà à l'arrêt) et une demande mondiale avec une trop faible croissance. Pour 2012, la société d'études prévoit une demande globale de 30 GW, alors que la capacité de production atteint 59 GW. L'année prochaine s'annoncerait comme particulièrement « noire », à en croire GTM Research, sauf peut-être pour des sociétés comme Trina Solar ou encore Yingli Green Energy, suscpetibles d'atteindre un coût de production d'environ 0,45 $/W en 2015. Le prix moyen de vente des panneaux PV fournis par les fabricants chinois de 1er rang devrait, lui, tomber à 0,61 $/W d'ici 2015.
Pour GTM Research, aucune société n'est à l'abri de la consolidation, même pas les fournisseurs Chinois tels Suntech, China Sunergy ou encore ReneSola qui, hier encore, investissaient dans le développement de leurs volumes de production et visaient la réduction drastique de leurs coûts par effet d'échelle.
Prévoir l'évolution future de l'offre et de la demande, un exercice critique en soi, est aujourd'hui conditionnée par de nombreux facteurs – les tarifs d'achat et autres aides, le prix des matériaux, la disponibilité de capitaux, le soutien politique en Chine … – tous aussi volatils les uns que les autres …
* PV Technology, Production and Cost: 2012-2016 Outlook.
Le parc PV français a atteint 3012 MW fin mars 2012, selon le SER-Soler
Publiée par le Soler (groupement français des professionnels de la filière solaire photovoltaïque au sein du SER), l'analyse trimestrielle des données des gestionnaires du réseau électrique – ERDF et EDF SEI – concernant le développement du parc photovoltaïque français confirme une puissance totale installée de 3012 MW à fin mars 2012, dont 2672 MW en métropole et 340 MW en outremer et en Corse. Soit une hausse de 14% comparé à fin décembre 2011 et de 125% sur l'année. En France, 89% des systèmes PV en service sont des centrales de moins de 3 kW, représentant 21% de la puissance installée …
Le segment 3-250 kWc représente 10 % des systèmes et 42 % de la puissance installée. Le segment supérieur à 250 kW représente moins de 1 % des systèmes, pour 37 % de la puissance installée.
Les zones géographiques Ouest (49079 installations), Méditerranée (45894 installations), Rhône-Alpes et Bourgogne (40069 installations) et Sud-Ouest (33340 installations) arrivent en tête du classement et totalisent 70 % de la totalité des systèmes raccordés au réseau en métropole et 75 % de la puissance raccordée. En puissance raccordée, ce sont les zones Méditerranée (25%) et Sud-Ouest (24%) qui mènent la liste, loin devant l'Ouest (14%).
Fin mars 2012, la file d'attente était de 1582 MW, dont 1440 MW en métropole et 142 MW en outre-mer et Corse. La puissance en file d’attente a donc diminué de 7,8% entre fin décembre 2011 et fin mars 2012. Les entrées en file d’attente au cours du premier trimestre 2012 s’élèvent à 249 MW dont 43 MW pour les installations de puissance inférieure à 36 kVA, et 206 MW pour les installations de puissance supérieure à 36 kVA. En métropole, ERDF a raccordé 351 MW au premier trimestre 2012 contre 372 MW au quatrième trimestre 2011 et 476 MW au troisième trimestre 2011.
Pour en savoir plus, cliquer sur [L]http://enr.fr/gene/main.php?base=05&detail_article=191|Parc PV français au 31 mars 2012[/L]
Centrales PV : 100 kWc au Laas, 77 kWc à l'Ensam
En France, les établissements d'enseignement et de recherche passent au solaire. Ainsi, le toit de l'Ensam (Institut des Arts et Métiers) installé à Chambéry, sur le site de Savoie Technolac, vient d'être équipé d'une centrale photovoltaïque de 77 kWc, raccordée au réseau, qui occupe une surface de 670 m2 avec 700 panneaux PV à couches minces CIGS de Q-Cells, qui vont produire en moyenne 80 000 kWh par an, soit 25% de plus que les besoins électriques du bâtiment. L'installation, qui sera inaugurée dans le cadre des 25 ans de Savoie Technolca, a été réalisée par la société Everbat, filiale d'EDF. Coût : 400000 euros …
Le LAAS, laboratoire du CNRS à Toulouse, vient, lui, d'inaugurer le bâtiment expérimental du programme Adream (Architectures dynamiques reconfigurables pour systèmes embarqués autonomes mobiles) qui comporte une façade et une terrasse photovoltaïques d'une puissance totale de 100 kWc (sur une surface de 720 m2) pour la production d'énergie et des besoins de recherche. Le couplage des énergies photovoltaïque et géothermique combiné à un puits canadien permettra en effet l'étude et l'optimisation de systèmes innovants de conversion d'énergie. Le projet, conduit par le cabinet Archea architectes avec l'assistance du bureau d'études Tecsol, a représenté un investissement total de 7,2 millions d'euros, et avait reçu le soutien financier de l'Union européenne via le Feder (3,2 M€), de la Région Midi-Pyrénées (2,5 M€), de la communauté urbaine du Grand Toulouse (1 M€) et du CNRS (500 k€) dans le cadre du contrat de projets État-Région 2007-2013.
Pour voir une présentation du premier bâtiment à énergie positive du CNRS, cliquer [L]http://www.laas.fr/ADREAM/51-31966-Alain-Bayle.php|ici[/L] (2 minutes 50)
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