L'essentiel Samedi 19 Juin @ VIPress.net

PV organique : un consortium français investit 20 M€ dans un projet de R&D sur 4 ans

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19/06/2010 09:37:01 :


Le groupe Armor, aux côtés de l'Ines, de la société Plasto et du Laboratoire de Chimie des Polymères Organiques (LCPO, de l'université de Bordeaux 1), vient de lancer un programme de R&D de 4 ans, de 2010 à 2014, pour mettre au point une technologie et un procédé de fabrication de cellules solaires organiques. L'investissement de démarrage s'élève à 20 millions d'euros, dont 14 M€ sont apportés par Armor…

Le projet, qui s'appuie sur le savoir-faire de la filiale Industrial Coding & Printing (ICP) du groupe, basée à la Chevrolière, près de Nantes, bénéficie de l'appui d'Oséo ISI (Innovation Stratégique Industrielle) à hauteur de 30%.

Armor, qui industrialisera le procédé développé dès 2015, vise un chiffre d'affaires de 50 à 100 M€ dans ce secteur d'ici 2020.

La caractéristique principale du photovoltaïque organique réside dans la fabrication, avec un procédé par enduction sur des films en rouleaux (« roll-to-roll »), qui permet une production de volume à bas coût. L'utilisation de substrats polymères lui confère en outre légèreté et flexibilité, ce qui autorise le développement d'applications dans l'électronique portable grand public ou l’intégration dans des produits souples pour le bâtiment. Le photovoltaïque organique démarre toutefois à peine, avec des rendements de conversion faibles, de l'ordre de 3 à 5% en laboratoire, et peu d'industrialisations (Konarka, Heliatek). Selon Armor, il existerait de nombreuses pistes en jouant sur leur architecture, les matériaux et les procédés de fabrication.

Rappelons que la société nantaise est un spécialiste des films encrés pour les applications de transfert thermique (code-barres, étiquettes, dates, logos). Précurseur dans le domaine des encres d'impression, Armor a été l'une des premières entreprises à fabriquer du film carbone en Europe. Aujourd'hui, Armor, c'est 100 M€ de chiffre d'affaires, 650 employés, 5 sites de production dans le monde, 50% de part de marché en Europe.



Barrières administratives, raccordement, pose : trois freins majeurs à la création d’une filière industrielle française dans le photovoltaïque

Silicium>Couches minces>France>Politique/Réglementation>Subventions/Aides financières
21/06/2010 23:30:02 :


Comment créer une filière industrielle compétitive dans le photovoltaïque en France ? Quels sont les freins à cette implantation ? Quelle est l’importance de la recherche comme facteur de développement de cette filière ? Autant d’interrogations auxquelles les participants à la table-ronde organisée par l’Ademe et le SER, -le syndicat des énergies renouvelables-, ont tenté de répondre en préambule du Salon des Energies Renouvelables qui s’est tenu la semaine dernière à Paris…

En fil rouge de ces tables-rondes : la politique de subvention (tarifs d’achat, incitations fiscales, etc.) dont le poids budgétaire commence à susciter des interrogations. Est-elle productive ou ne constitue-t-elle qu’un effet d’aubaine, capté par la concurrence étrangère (allemande ou chinoise) sans réel effet dynamisant sur le renforcement d’une industrie tricolore et sur la création d’emplois dans cette filière industrielle ? Des industriels (Photowatt, Tenesol, GDF-Suez, First Solar, Saint-Gobain) et des organismes de recherche ont tenté d’apporter des réponses étayées à ces interrogations légitimes.

Le constat tout d’abord, dressé par Waël Elamine, responsable au syndicat SER-Soler, la branche photovoltaïque du SER : la France abrite sur son sol actuellement une capacité de production annuelle de panneaux solaires de 574 MW, soit plus du double de celle de 2009 (266 MW), mais sans commune mesure avec le développement du marché (au premier trimestre 2010, la file d’attente des demandes de raccordement au réseau des installations PV a augmenté de 2 GW pour atteindre 3992 MW dont 3,2 GW en métropole).

Pour justifier la nécessité d’une politique industrielle incitative, les industriels rappellent qu’en 2000, il n’existait encore aucune unité de production de panneaux de très grand volume en Allemagne (NDLR: Solar-Fabrik a toutefois, par exemple, commencé à produire en 1996). Or, rien que cette année, entre 6 et 7 GW de panneaux seront installés outre-Rhin, soit déjà plus que l’objectif du Grenelle de l’environnement de 5,4 G W pour le parc installé français à l’horizon 2020 !

Pour GDF-Suez, les clients, les installateurs, les ensembliers de solutions : tous veulent des sources d’approvisionnement locales, qui garantissent la qualité des installations dans le long terme (une vingtaine d’années). Le groupe voit toutefois trois freins au développement d’une filière PV en France : un objectif 2020 du Grenelle de l’environnement trop modeste (5400 MW) qui sera largement atteint même sans politique tarifaire incitative, la crainte d’une concurrence chinoise faussée en terme de coût d’accès au capital et de coût de fabrication lié au coût de main-d’œuvre, et enfin la crainte de rigidités bureaucratiques dissuasives en matière d’autorisations, de délais de raccordement et d’accès aux subventions.

First Solar, qui va construire une usine de panneaux couches minces dans le Sud-Ouest, met en avant la nécessité de déposer des brevets sur des technologies originales pour tenir à distance la concurrence asiatique. Même approche chez Tenesol, qui estime qu’il faut sortir de la commodité (des panneaux standards en silicium cristallin de 60 cellules) et déposer des brevets, tout en mettant en avant la nécessité de la massification de la production pour faire face à la concurrence (les leaders mondiaux atteignent désormais des capacités de production annuelle de l’ordre du GW). Photowatt, qui disposera d’une capacité de production de 100 MW à la fin de l’année, croit, quant à lui, que le salut de la compétitivité viendra de l’intégration verticale (de la tranche de silicium jusqu’au panneau en passant par la fabrication de la cellule). L’industriel rappelle que la part de la main d’œuvre dans le prix de revient d’un panneau dans cette approche intégrée est inférieur à 20% (entre 15% et 20%). Ce n’est donc pas tant le coût de la main-d’œuvre qu’un accès facilité au financement qui fait la différence avec les producteurs chinois. Car, à l’instar de Saint-Gobain, tous reconnaissent que l’industrie du PV est très capitalistique. Saint-Gobain a notamment indiqué avoir renoncé pour l’instant à construire une usine de tuiles solaires en France, en raison de la nouvelle politique tarifaire pour l’intégration au bâti, défavorable aux projets de plus de 250 kW.

Même s’ils admettent qu’une baisse graduelle et concertée des tarifs d’achat de l’électricité solaire en France sera bénéfique au renforcement de la filière, tous s’accordent à dire qu’un alignement en France des tarifs d’achat pratiqués en Allemagne serait catastrophique pour la filière. Pour Tenesol, les barrières administratives dans l’Hexagone, les délais de raccordement et un manque de maturité sur le processus de pose constituent les trois principaux freins au marché français. Une étude de l’EPIA est particulièrement édifiante : alors que le coût des démarches administratives dans le coût total d’une installation PV pour les particuliers est de 7% en Allemagne, il serait de 19% en France (et même de 47% pour les grandes installations professionnelles). Pour d’autres intervenants, le prix d’un panneau en sortie d’usine est d’environ 1,5 euro du watt. Installé sur le toit, en Allemagne, on arrive à 4 euros du watt (en tenant compte de la solution complète incluant l’onduleur, la connectique, l’étude, la pose, etc.). En France, le prix du watt sur le toit est plutôt encore de 6 à 7 euros.

La seconde table-ronde a mis l’accent sur l’importance de la R&D et des ruptures technologiques pour créer une filière pérenne en France. Pour autant, une étude sur les 22 000 familles de brevets PV menées par FIST, filiale de valorisation du CNRS, montre qu’il n’y pas toujours adéquation entre rang mondial en matière de dépôts de brevets et rang mondial en matière industrielle. Ainsi, le Japonais Canon est-il le champion mondial en matière de dépôt de brevets dans les couches minces, mais est peu présent industriellement. A contrario, Q-Cells est un des leaders mondiaux du photovoltaïque, mais dépose peu de brevets. Les Japonais Sharp et Kyocera, de leur côté, sont présents sur les deux tableaux.

L’Irdep, un laboratoire plutôt axé sur les couches minces, estime qu’il faut être capable de se projeter en 2030 pour orienter les recherches actuelles sur le photovoltaïque : quelles technologies bas coût seront utilisées, pour quelles nouvelles fonctionnalités (texture, poids, support, couleur, etc.), pour quelle recyclabilité, etc ? Tous s’accordent sur la nécessité de miser sur des technologies de rupture, seule façon pour une industrie française en devenir de combler son retard sur l’échiquier mondial. Car rien n’est encore joué. Dans les couches minces, des baisses de coûts considérables sont encore à venir, notamment en matière de machines de production, peu adaptées aux grands volumes et très onéreuses. Pour passer du laboratoire à une ligne pilote dans la filière silicium, il faut mettre aujourd’hui 50 M€ sur la table, selon PV Alliance, dont c’est l’ambition, et multiplier encore ensuite l’investissement par dix pour passer à une production de grands volumes.

Invité à clôturer ces tables rondes, Jean-Louis Bal, directeur des énergies renouvelables à l'Ademe, a insisté sur le rôle des ruptures technologiques pour (re)positionner l’industrie française et souhaité que dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intention qui vient d’être lancé, la France se dote d’un laboratoire d’excellence dans les couches minces à l’instar de l’INES pour la filière silicium. Ce pôle d’excellence pourrait être en Ile-de-France. Par ailleurs, un Appel à Manifestation d’Intérêt cette fois, va être prochainement lancé dans le cadre des investissements du grand emprunt. Jean-Louis Bal invite donc les industriels à y participer massivement. Le responsable de l’Ademe a également indiqué que le ministère de l’économie et des finances diligentait actuellement une enquête pour évaluer le coût budgétaire et l’impact sur l’emploi de la politique d’aides à l’industrie du photovoltaïque. Des conclusions de l’enquête sortira la marche à suivre pour orienter la politique industrielle de la France dans ce secteur. Mais d’ores et déjà, Jean-Louis Bal indique que « les tarifs d’achat devront baisser en concertation avec les professionnels et en cohérence avec les baisses de prix au niveau mondial, et qu’il faudra également éliminer les surcoûts spécifiques au marché français en matière de procédures administratives et de délais de raccordement ». Un dosage fin dans le pilotage de la politique industrielle qui reste encore à inventer.

Frédéric Fassot


L'Espagne révise encore à la baisse ses aides au solaire

Centralesphotovoltaïques>Espagne>Politique/Réglementation
19/06/2010 09:35:58 :


Les aides aux énergies renouvelables sont de nouveau sur la sellette en Espagne, et le solaire pourrait être le plus touché. Selon des rumeurs, le gouvernement envisagerait en effet une baisse des tarifs d'achat de 45% pour les futures grandes centrales photovoltaïques au sol et de 25% pour les futures centrales en toiture, et globalement de 30% pour les centrales existantes, en limitant notamment le nombre d'heures de production ouvrant droit aux subventions. Une loi à effet rétroactif donc…

Après une explosion en 2008 et quelque 18 milliards d'euros d'investissements industriels, le solaire espagnol a vu ses aides plafonnées en 2009, ce qui a fait s'écrouler le marché, et entraîné la faillite de nombre de sociétés. Une nouvelle révision de cette ampleur aurait un impact considérable, juge l'ASIF, la fédaration espagnole du photovoltaïque, citée par Green Univers. L'ASIF avait été créée en 1998 par Altersa, BP Solar et Isofoton.

La baisse des tarifs d'achat toujours en suspens en Allemagne

Centralesphotovoltaïques>Allemagne>Politique/Réglementation
19/06/2010 09:33:54 :


En Allemagne, la baisse des tarifs d'achat prévue au 1er juillet, est toujours en suspens ; après une première session le 16 juin dernier, le comité de médiation engagé par le Bundesrat, -conseil fédéral des 16 Länder allemands-, les médiateurs ont convenu de se retrouver avec de nouvelles propositions le 5 juillet. Il y a fort à parier qu'il ne s'agit là que d'un délai tactique, le parlement ayant décidé de camper fermement sur ses positions, avec le soutien du gouvernement…

Rappelons que le gouvernement allemand veut réduire les tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque de 16% pour les centrales PV en toiture et de 11 à 15% pour les centrales PV au sol, et exclure les centrales PV sur terres agricoles du dispositif. Le Bundesrat veut, lui, limiter à 10% au maximum la diminution des tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque outre-Rhin, suivant en cela l'opinion des fédérations industrielles du secteur.

Dans tous les cas, quelle que soit la décision finale du comité de médiation et des discussions parlementaires qui s'ensuivront, le résultat pourra être applicable rétroactivement au 1er juillet. Il existe en effet outre-Rhin le principe de « fausse rétroactivité », qui permet de faire une exception à l'interdiction de rétroactivité lorsque la modification d'une loi était connue.

L'Allemand Odersun inaugure sa deuxième usine

Couches minces>Panneaux >Cellules >Allemagne>Investissements
19/06/2010 09:25:27 :


L'Allemand Odersun vient d'inaugurer sa deuxième usine d'assemblage de panneaux photovoltaïques couches minces utilisant sa technologie propriétaire CISCuT à Fürstenwalde, près de Berlin ; la construction de SunTwo a représenté un investissement de près de 50 millions d'euros…

L’usine a une capacité initiale d’environ 20 MW, qui peut être étendue à 30 MW avec deux lignes de production supplémentaires. L'usine est en train de monter en puissance depuis que la société a obtenu la certification IEC 61646 en janvier dernier. Odersun y emploie aujourd'hui 111 personnes, et projette de passer à 150 personnes d'ici fin 2010.

Odersun produit des panneaux solaires à des formats standards mais aussi personnalisés. Au cours de la cérémonie d’ouverture, un nouveau type de module solaire a ainsi été remis à Christoffers Ralf, ministre de l’Économie de l’État de Brandebourg, par Hein van der Zeeuw, CEO d'Odersun.



Partenariat Voltec Solar-Socomec pour développer des kits PV pour maisons individuelles

Silicium>Centralesphotovoltaïques>Panneaux >Conversion >France>Accords
19/06/2010 09:38:36 :


Voltec Solar, qui a démarré la production de panneaux photovoltaïques en mars 2010, vient de signer un accord de partenariat avec Socomec, une société spécialisée dans les systèmes de coupure et de protection électriques et les onduleurs, dans le but de proposer des kits photovoltaïques complets. Le premier résultat de cette coopération est un kit 3kW destiné aux particuliers…

Spécialement conçu pour les toitures de maisons individuelles, ce kit comprend tous les éléments nécessaires à une installation complète : 12 ou 14 panneaux photovoltaïques avec des cellules solaires en silicium mono ou polycristallin, onduleur, système de fixation, éléments de coupure
et de protection.

Société familiale alsacienne fondée en 1922, Socomec est aujourd’hui un important groupe international qui emploie 2 500 personnes dans 21 filiales et a réalisé, en 2009, un chiffre d’affaires de 310 millions d’euros.

Vu à Intersolar Europe

Panneaux >Conversion
19/06/2010 11:05:54 :


Nous vous proposons ci-après un premier (petit) tour d'horizon des nouveautés produits vues sur le salon Intersolar Europe 2010 de Munich (9-11 juin), que nous continuerons la semaine prochaine, en le complétant avec des nouveautés produits présentées sur le Salon des énergies renouvelables qui vient de se tenir du 16 au 18 juin à Paris :

Chez Inventux Technologies, dans sa série MICROMORPH X, un panneau photovoltaïque de 1,4 m2, d'une puissance de 140 W, avec un rendement de conversion de 10% ; fiXflat, un système de montage léger, facile et rapide à installer, conçu pour les toitures plates…

Chez Bosch Solar Energy, un kit avec un système de montage de panneaux micromorphes couches minces développé en coopération avec sa filiale Bosch Rexroth, qui permet une pose des panneaux couches minces sans cadre, rapide et aisée sur rails … 15 secondes par panneau soit deux fois plus vite qu'avec des clamps ou des vis ; un panneau CIS pour réalisations esthétiques architecturales.

Chez Solon, un panneau photovoltaïque pour les projets de forte puissance (et de grande taille, en toiture et au sol) : le SOLON Black 220/16, avec des cellules solaires haut rendement, un verre haute sécurité 4mm, et le cadre maison avec profil creux pour plus de stabilité, entièrement fabriqué en Allemagne (prix compétitif pour des commandes livrables avec des quantités d'au moins 500 kWc, à une seule adresse) ; un panneau de 235 Wc, au format de 1640 X 1000 m, avec 60 cellules en silicium monocristallin, avec un rendement de conversion de 14,33% (22kg, 5 ans de garantie produit, garantie de performance sur 25 ans, production depuis avril 2010) ; le SOLON Black 280/12 panneau cristallin, 72 cellules, pour montage sur toit métallique par adhésif, sans cadre ni système d'assemblage, uniquement disponible sur le marché allemand.

Chez Schneider Electric, présent pour la première fois sur le salon depuis son acquisition de Xantrex Technology en octobre 2008 et la création de son activité Energies renouvelables : un onduleur central GT630 E avec IGBT affichant un rendement de 98,6%.

Chez Voltwerk electronics, une station onduleur central, référencée VIS 400 – 1200, avec transformateur, disponible pour des puissances de 400 à 1200 kW par pas de 100 kW (rendement 98%).



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