L'essentiel Mardi 30 Octobre @ VIPress.netBaisse ralentie pour les tarifs d'achat de l'électricité PV en France au 1er octobre
La CRE (Commission de régulation de l'énergie) a publié le 25 octobre dernier les résultats de sa délibération recommandant grosso modo une baisse des tarifs d'achat applicables du 1er octobre au 31 décembre 2012 en France selon le type et la puissance des installations photovoltaïques de 3,5 à 7,5%. Dans la foulée d'une baisse à 89,7 MW des demandes de raccordement sur la période d'avril à septembre 2012, l'évolution des tarifs est réduite comparée aux trimestres précédents. Mais la profession attend toujours, elle, la concrétisation de la hausse annoncée pour la tranche 36-100 kW en intégration simplifiée au bâti (voir [L]http://article.lechodusolaire.fr/?id=uvabtpai{Pays}khth|notre article[/L]) et/ou la bonification de 10% pour les installations à fort contenu européen …
Pour son calcul, la CRE effectue le bilan des demandes de raccordement transmises par les gestionnaires de réseaux publics d’électricité. Pour le trimestre d'avril à septembre 2012, soit le 6e trimestre depuis la mise en place de la nouvelle réglementation tarifaire en mars 2011, ces demandes affichent une puissance crête cumulée de 33,4 MW pour les installations intégrées au bâti dans le résidentiel, et de 56,3 MW pour les installations intégrées au bâti dans le non résidentiel et celles en intégration simplifiée au bâti. Soit une puissance totale de 89,7 MW, en baisse par rapport aux 116,8 MW du 1er trimestre 2012 (après 139,8 MW au 4e trimestre 2011, 154,5 MW au 3e trimestre 2011, etc.). D'où il découle une baisse des tarifs inférieure d'un point comparé aux trimestres précédents. Au total, la baisse cumulée depuis le 10 mars 2011 s'étale de 14,6 à 25,7%, selon le type d'installation.
A partir du 1er octobre 2012, les tarifs d'achat se situent entre 34,15 c€/kWh pour les plus petites installations de moins de 9 kWc intégrées au bâti dans le résidentiel et 10,24 c€/kWh pour les installations intégrées au bâti de plus de 36 kWc dans le résidentiel et sur les établissements de santé ou d'enseignement et celles de plus de 9 kWc sur tout autre bâtiment, ainsi que les installations en intégration simplifiée au bâti de plus de 100 kWc, avec quelques autres tarifs intermédiaires. Ainsi, les installations intégrées sur un bâtiment à usage principal autre que celui d’habitation, d’enseignement ou de santé se voient attribuer un tarif d'achat de 19,76 c€/kWh jusqu'à 9 kWc. Les installations réalisées en intégration simplifiée au bâti (sur tout type de bâtiment) sont réparties en trois catégories : jusqu'à 36 kWc, le tarif d'achat s'élève à 17,04 c€/kWh; de 36 à 100 kWh, il sera de 16,19 c€/kWh; et, au-dessus de 100 kWc, il ne sera plus que de 10,24 c€/kWh.
Toutes les informations concernant la délibération de la CRE ainsi que le tableau officiel des nouveaux tarifs se trouvent sur le site de la CRE : [L]http://www.cre.fr/documents/deliberations/communication/valeurs-des-coefficients-s6-et-v6|Tarifs d'achat au 1er octobre 2012[/L]
Parc PV français raccordé au réseau : le ralentissement se confirme
Le parc photovoltaïque français fait apparaître une puissance totale raccordée de 3060 MW (254670 installations) en France continentale à fin septembre 2012, soit une progression de seulement 4,57% comparé à fin juin, selon les données du gestionnaire du réseau électrique ERDF complétées par le syndicat professionnel Enerplan ; la file d'attente des demandes de raccordement se situait à 1881 MW à fin septembre 2012 en France continentale, dont 482 MW de nouveaux projets déposés au cours du 3e trimestre. Le parc PV total raccordé (métropole + outre-mer) atteint 3446 MW, en hausse de 4,8% au 3e trimestre (+9% au trimestre précédent) et de 30% depuis début 2012 …
Les statistiques d'ERDF confirment le ralentissement constaté par ailleurs par la CRE. En métropole, 133,6 MW ont été raccordés au cours du 3e trimestre 2012, contre 254 MW au 2e trimestre 2012, 350,7 MW au 1er trimestre 2012 et 372,3 MW au 4e trimestre 2011. Ce recul s’explique par la fin de l'installation de projets datant d’avant le moratoire de fin 2010 et par la réglementation instaurant une baisse trimestrielle des tarifs d'achat depuis mars 2011.
A l’inverse, le volume raccordé en Corse et outremer progresse chaque trimestre depuis début 2012 : 24,32 MW au 3e trimestre 2012, 22,95 MW au 2e trimestre 2012, 14,94 MW au 1er trimestre 2012. A fin septembre, ce parc affichait une croissance de 6,71% (+6,76% au trimestre précédent), à près de 387 MW.
Le panorama des installations de production d'électricité (biomasse, éolien, PV, cogénération, hydraulique, etc) raccordées au réseau géré par ERDF se trouve [L]http://www.erdfdistribution.fr/panorama_des_installations_de_production|ici[/L]
Les informations détaillées, notamment au plan régional, fournies par Enerplan se trouvent [L]http://www.enerplan.asso.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=955&Itemid=252|ici[/L]
Le marché mondial du PV intégré au bâti atteindrait 7,5 milliards de dollars en 2015
Le marché mondial du photovoltaïque intégré au bâti (BIPV) progresserait de 2,1 milliards de dollars aujourd'hui à 7,5 milliards de dollars dès 2015 tandis que le marché mondial du photovoltaïque « attaché » au bâti (BAPV), estimé à 1,9 milliards de dollars actuellement, devrait culminer à 5,7 milliards de dollars en 2017, selon les dernières études de Nanomarkets …
Selon la société d'études de marché, la croissance du marché BIPV se ferait partiellement aux dépens des panneaux photovoltaïques conventionnels. Nanomarkets estime que le marché BIPV serait notamment tiré par les solutions PV sur support verre qui pèseraient 4,2 milliards de dollars en 2015, dont 375 millions de dollars pour du verre photovoltaïque totalement intégré, alors que le marché de l'intégré en toiture atteindrait 2,5 milliards de dollars et l'intégré en façade 830 millions de dollars.
Le marché BAPV atteindrait 4,6 milliards de dollars en 2015, dont 480 millions de dollars en façade, puis 5,9 milliards de dollars en 2017 5.9 billion in 2017.
Les études contiennent des données chiffrées sur ces marchés autant en termes de valeur (en $) que de puissance (en MW).
Pour en savoir plus, cliquer sur le site de [L]http://nanomarkets.net/renewable_energy|Nanomartkets[/L]
Le SER-Soler lance le label de qualification AQPV-Contractant Général
La qualité d’une installation photovoltaïque résulte de la bonne maîtrise et du respect de certaines règles non seulement lors de la construction de l'ouvrage, mais aussi lors de son développement et pendant toute la durée de son exploitation. Or, l'ensemble de ces opérations mobilise souvent des entreprises de type contractants généraux, qui ont recours à la sous-traitance et à des sociétés d’exploitation-maintenance. Pour combler des lacunes quant aux dispositifs de qualification existants et permettre aux maîtres d’ouvrage d’identifier les entreprises respectueuses des bonnes pratiques , le SER-Soler vient de lancer un label de référence intitulé AQPV-Contractant Général …
La gestion de l’AQPV-Contractant Général est confiée à Certibat, organisme certificateur tierce-partie indépendant, filiale de Qualibat.
Les entreprises demandant l’attribution du label AQPV-Contractant Général s'appliquant à la conception, l’installation et l’exploitation-maintenance de systèmes photovoltaïques (installations PV sur bâtiment et ombrières PV) doivent satisfaire certaines exigences. Le label sera notamment attribué aux entreprises ayant initié une démarche de certification ISO 9001 à la date du dépôt de leur dossier.
Pour les détails concernant la certification AQPV-Contractant Général, cliquer sur le [L]http://www.enr.fr/docs/2012132648_DossierpresseAQPVCGv20121023.pdf|Dossier AQPV[/L]
Pour Lux Research, les acteurs du PV doivent investir pour survivre
Dans le contexte actuel de surcapacité de production, les fabricants de panneaux photovoltaïques doivent continuer à innover dans la production avec des équipements de pointe pour se différencier de la concurrence, réduire leurs coûts et/ou augmenter leurs marges afin de rester compétitifs, estime Lux Research dans sa dernière analyse sectorielle. « L'innovation est indispensable à leur survie », affirme ainsi l'analyste Fatima Toor …
Selon la société d'études de marché, le taux d'utilisation des usines de panneaux PV serait aujourd'hui de 55% dans la production de modules en silicium, de 70% dans la technologie à couches minces CdTe (principalement First Solar) et à 80% dans la technologie à couches minces CIGS. Les fabricants de cellules solaires et de panneaux PV devraient donc miser sur une différentiation de leurs produits pour contrer la concurrence chinoise, essentiellement axée sur le silicium.
L'étude pointe notamment les possibilités offertes par de nouveaux équipements dédiés aux différentes technologies : l'utilisation de silicium quasi monocristallin pour de meilleurs rendements de conversion à moindre coût ou de silicium épitaxié pour réduire la quantité de silicium par cellule solaire ; l'assemblage de panneaux avec de nouvelles générations de cellules solaires (à émetteur sélectif, hétérojonction, etc) pour de meilleurs rendements de conversion ; ou encore, pour la technologie CIGS, le recours à des équipements standardisés plutôt que personnalisés afin d'augmenter les rendements, la performance et la productivité des usines.
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