L'essentiel Lundi 24 Février @ VIPress.netPhotovoltaïque : 4300 projets d'une puissance cumulée de 95 GW en planning dans le monde
Selon une récente étude de NPD Solarbuzz, il y aurait aujourd'hui 95 GW de projets de fermes solaires (donc hors résidentiel) de par le monde, répartis en 4300 projets dont près de la moitié d'une puissance entre 250 kW et 5 MW. Les projets de plus de 50 MW représentent toutefois 68% du carnet de commandes en terme de puissance …
L'illustration indique la répartition des 4300 projets par tranches de puissance. Pour NPD Solarbuzz, les pays porteurs se trouvent aussi bien en Asie-Pacifique (Chine, Japon, Inde, Thaïlande et Australia), en Europe (Allemagne, Royaume-Uni, Italie et France) et en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada). Ces pays devraient tirer plus de 80% du marché du PV dans les cinq prochaines années. Aujourd'hui, trois pays (Chine, Japon et Etats-Unis) accumulent à eux seuls plus de 3600 projets de plus de 250 kW, pour une puissance de quelque 65 GW. NPD Solarbuzz estime que la puissance connectée au réseau atteindra 24 GW cette année dans ces trois pays.
« Les projets de 250 kW à 5 MW peuvent être réalisés en l'espace de quelques mois, ce qui rend ce segment de marché particulièrement attrayant », souligne Chris Beadle, analyste chez NPD Solarbuzz.
IHS prédit un marché mondial de 2 GW pour les micro-onduleurs en 2017
Pour la société d'études de marché IHS, le marché européen des micro-onduleurs devrait s'accélérer suite à l'introduction du modèle Sunny Boy 240 de SMA Solar Technology, toujours leader sur le marché mondial des onduleurs, sur le Vieux continent et dépasser 200 MW dès 2015. Le marché mondial pourrait, lui, croître au-delà de 2 GW en 2017 …
Pour Cormac Gilligan, analyste senior chez IHS, ce sont les résultats financiers records annoncés par Enphase Energy, pionnier dans les micro-onduleurs, ainsi que la disponibilité prochaine du micro-onduleur de l'Allemand SMA qui vont tirer les marchés européens et mondiaux. Enphase Energy, qui a livré 335 MW de micro-onduleurs l'an passé, aurait ainsi atteint une part de près de 4% du marché mondial des onduleurs en terme de chiffre d'affaires. Ayant également approché l'équilibre financier, l'Américain serait aussi bien positionné pour l'avenir. Les livraisons d'Enphase devraient en effet continuer à croître en 2014, autant sur son marché domestique qu'à l'export, et l'amélioration de ses coûts de production lui permettre d'engranger des bénéfices. Considéré comme le pionnier des micro-onduleurs, l'Américain voit toutefois arriver dans l'arène des poids lourds traditionnels des onduleurs comme SMA. Globalement, les nouveaux entrants ainsi que des sociétés comme Power-One qui fut en fait le premier fabricant avec un micro-onduleur à son catalogue, pourraient désormais profiter du « défrichage » du marché effectué par Enphase.
Selon IHS, les micro-onduleurs auraient atteint une part de marché de 30% dans les livraisons de systèmes photovoltaïques de moins de 100 kW aux Etats-Unis l'an passé. Ils sont désormais un acquis outre-Atlantique. Les analystes estiment que le marché américain pourrait s'établir à 1 GW en 2017. En Europe, les livraisons sont restées plutôt limitées jusqu'ici, avec quelques exceptions en France et au Royaume-Uni. L'Allemagne, en particulier, un marché traditionnel fidèle aux produits traditionnels, était resté quasiment réfractaire aux micro-onduleurs. Une situation qui devrait maintenant changer avec l'entrée en scène du Sunny Boy 240 de SMA. La société détient 30% de son marché domestique dans les onduleurs classiques. Malgré le recul du déploiement du photovoltaïque outre-Rhin, IHS prévoit au moins un doublement des livraisons de micro-onduleurs en Allemagne cette année, et un marché de quelque 60 MW en 2015. Pour l'ensemble de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, le pronostic de la société d'études affiche un volume de 500 MW pour les micro-onduleurs en 2017. Soit une croissance moyenne annuelle de 40% pour les micro-onduleurs, contre +13% seulement pour les onduleurs classiques.
La Suisse compte sur l'hétérojonction pour viser des panneaux PV de moins de 0,50 €/Wc
Le fabricant d'équipements Meyer Burger et le CSEM viennent de lancer un projet de R&D appelé Swiss-Inno HJT visant à développer des cellules solaires de haut rendement dans une technologie silicium à hétérojonction (HJT) susceptible d'aboutir à des panneaux photovoltaïques coûtant moins de 0,50 €/Wc …
Financé conjointement par l'office fédéral suisse de l'énergie, par les industriels et par le canton de Neuchâtel pour un budget global d'environ 10 millions de francs suisses sur 3 ans, le projet a pour objectif la mise en place d'une ligne de production pilote et d'un démonstrateur.
La technologie HJT fait appel à des couches ultrafines de silicium amorphe déposées sur les deux faces des tranches de silicium monocristallin. Elle permet d'obtenir des cellules solaires avec des taux de conversion plus élevés qu'avec le seul silicium monocristallin, et un meilleur comportement en température. Le développement de la technologie a démarré en 2008 dans le cadre d'un partenariat entre Roth and Rau, un centre de compétence pour les technologies de dépôt du groupe Meyer Burger et le laboratoire photovoltaïque de l'institut des matériaux à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Pour les partenaires du projet, la mise au point d'une ligne pilote de production de cellules solaires HJT et d'assemblage de panneaux PV, l'optimisation du procédé de fabrication et l'industrialisation de l'ensemble devraient aussi ouvrir la voie à des opportunités à l'export. Au passage, l'office fédéral suisse de l'énergie compte aussi sur les retombées pour sa stratégie prévoyant une part important d'énergies renouvelables dans son bouquet énergétique à l'horizon 2050. A la fin du projet, les lignes pilotes devraient devenir des plates-formes de R&D pour peaufiner d'autres innovations technologiques dans le solaire et en préparer l'industrialisation dans des conditions de production.
Marché mondial du silicium : +25% en 2014, tiré par le solaire !
Selon NPD Solarbuzz, la consommation de silicium pour les applications dans le solaire et dans l'électronique devrait atteindre 282000 tonnes cette année, soit une progression de 25% comparé à l'an passé. Une progression tirée par les livraisons pour le solaire photovoltaïque attendues à 49 GW en 2014 …
Le silicium utilisé pour les semiconducteurs exige un très haut niveau de pureté de 99,999999999% (aussi dit « 11N ») avec très peu de particules contaminantes. Ce marché est toutefois très mature, avec une progression plutôt modeste à l'avenir. Le silicium de grade solaire est moins critique au niveau pureté et présente un très fort potentiel de croissance.
« Le volume de silicium par watt n'a cessé de diminuer ces dernières années, les fabricants ayant réduit l'épaisseur des tranches de silicium et les pertes de sciage des tranches, augmenté le rendement de production à toutes les étapes du process, et continuellement amélioré le taux de conversion des panneaux photovoltaïques », souligne Charles Annis, vice-président de NPD Solarbuzz. De fait, la quantité de silicium présente dans un panneau PV aura chuté de 55% depuis 2005 à la fin de 2014, estiment les analystes.
Coopération franco-allemande : l'Airbus de l'énergie se précise, sur le papier
Lors du Conseil des ministres franco-allemand du 19 février dernier, les deux pays ont décidé de la mise en place, d'ici fin 2014, d'une plate-forme commune afin de développer les partenariats scientifiques, industriels et technologiques dans le domaine de la transition énergétique, en particulier dans le secteur des réseaux, des énergies renouvelables, du stockage de l’électricité et de l’efficacité énergétique. Parmi les actions prioritaires : le développement des technologies de l'énergie solaire avec un partenariat franco-allemand sur la base des synergies industrielles déjà existantes …
L'idée d'un « Airbus de l'énergie » lancée par le Président de la république se précise donc, au moins sur le papier pour l'instant. Dans le Relevé de décisions publié par la Présidence de la République, il est acté que cette plate-forme se fondera sur :
- des coopérations entre les deux agences ADEME et DENA : des propositions portant sur des projets communs comme l’efficacité énergétique, les réseaux et les énergies renouvelables seront présentées avant la fin de l’année ;
- le renforcement des missions de l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables (OFAEnR) pour couvrir notamment l’industrialisation des technologies nécessaires à la transition énergétique ;
- l'intensification des coopérations entre les organismes français et allemands dans le domaine de la recherche énergétique (CEA, Institut français des énergies renouvelables, Institut technologique de Karlsruhe, Centre Helmholtz, Université technique de Münich en particulier) ;
- le soutien à la transition énergétique, en particulier à l’efficacité énergétique, par les deux Institutions financières Caisse des dépôts et des Consignations / Kreditanstalt für Wiederaufbau qui présenteront des propositions d’ici l’été 2014 pour accompagner les initiatives d’investissement privé dans les infrastructures locales.
Il y est aussi acté que, au niveau européen, la France et l’Allemagne soutiennent, sur la base de la proposition de la Commission européenne, l’objectif d’une part minimale de 27% d'énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en 2030.
Enfin, parmi les actions prioritaires figure aussi la mise en place d'un plan scientifique et technologique franco-allemand pour la recherche sur le stockage de l’électricité qui
associera des acteurs de la recherche et des entreprises. Un soutien du programme européen Horizon 2020 sera recherché. Des propositions pour l’établissement de ce plan seront faites d’ici l’été 2014. Les activités de l’OFAEnR seront élargies aux domaines des réseaux et du stockage de l’énergie, avec un rôle renforcé de plate-forme d’échanges dans le domaine de la recherche énergétique comme prévu dans le cadre de la [L]http://cts.vresp.com/c/?DeutschfranzsischesB/0bb93b8921/3b2cf303d6/25722b6c4c|feuille de route de l’OFAEnR[/L] adoptée conjointement par les gouvernements et les représentants de l’industrie des deux pays en juillet 2013.
Pour en savoir plus, cliquer [L]http://cts.vresp.com/c/?DeutschfranzsischesB/0bb93b8921/3b2cf303d6/85170ac9a2|ici[/L]
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