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Le Royaume-Uni freine le déploiement de centrales PV de grande taille

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03/03/2015 17:04:00 :


Au Royaume-Uni, seuls cinq dossiers de centrales photovoltaïques d'une puissance cumulée de 71,55 MW, contre plus de 2 GW dans l'éolien, ont été sélectionnés au titre du 1er appel à projets pour bénéficier du nouveau mécanisme de soutien avec des contrats sur la différence (ou CfD*) sur 15 ans. Les cinq projets PV affichent des puissances de 12 à 19,1 MW, avec des prix de référence (« strike price ») de seulement 50 à 79,23 £/MWh, soit 36,3 à 57,6 €/MWh, pour l'électricité solaire …



Les CfD entrent en vigueur au 1er avril prochain, et vise les centrales de production d'énergie de plus de 5 MW. Pour cette première phase d'appels à projets, le département de l'énergie et du climat (DECC) avait fixé le prix de référence à 120 £/MWh max. Les projets solaires seront développés par Hadstone Energy (Wick Farm Solar Park, 19,1 MW), Royston Solar (Royston Solar Farm, 13,8 MW), Lightsource SPV136 (Charity Farm, 14,7 MW), REG Netley Solar (Netley Landfill Solar, 12 MW) et une collectivité locale du Cambridgeshire (Triangle Farm Solar Park, 12 MW). Les deux premiers seront réalisés sur 2015-2016, les trois autres sur 2016-2017. Les prix de référence des projets PV sont, en moyenne, plus bas que ceux des autres dossiers. Les prix des projets éoliens onshore s'étalent en effet de 79,23 £/MWh à 82,50 £/MWh, tandis que ceux de l'éolien offshore et de la cogénération se situent respectivement à 115-120 £/MWh et 80-120 £/MWh.

Pour des projets réalisés dans des technologies matures (PV et éolien onshore), le ministère a prévu un budget de 50 millions de livres (près de 70 millions d'euros) sur 2015-2016, et de 65 millions de livres par an pour les cinq prochains appels à projets prévus d'ici 2020-2021. Pour les technologies non matures (éolien offshore et énergies marines), le budget a été fixé à 155 M£ pour 2015-2016 puis à 235 M£ pour les années suivantes jusqu'en 2020-2021.

* Le gouvernement britannique vise à remplacer les certificats verts (ou obligations renouvelables) par des CfD pour les grandes centrales solaires (et les centrales EnR en général). Il s'agit d'un instrument financier opéré dans le cadre des tarifs d'achat, qui garantit un prix fixe de référence (« strike price »), basé sur le prix de gros, pour l'électricité/énergie produite. Les générateurs vendent l'énergie soit à ce prix de référence, soit à un prix un peu inférieur ou un peu supérieur. Si le prix de vente est inférieur, il y aura une prime compensatoire. S'il est supérieur, la différence est remboursée par les générateurs. Le mécanisme garantit ainsi aux générateurs une prime stable pour 15 - 20 ans afin d'assurer aux investisseurs un retour sur investissement raisonnable. Les obligations renouvelables avaient, elles, été introduites en 2002 au Royaume-Uni, lorsque le prix de gros des énergies renouvelables était sensiblement supérieur à celui des énergies fossiles. Or depuis une dizaine d'années, les prix des fossiles ont augmenté tandis que ceux des énergies renouvelables ont baissé grâce à l'amélioration des technologies. Les CfD permettent de planifier des prix de vente raisonnables, à l'opposé des certificats verts assimilables à des subventions forfaitaires qui sont trop coûteuses sur le long terme et finissent par dénaturer le système.



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