Pour ce dernier numéro avant les vacances d'été, L'Echo du solaire, votre lettre hebdomadaire sur le solaire photovoltaïque et thermique, vous montre, en plus d'une actualité toujours mouvante, une série de réalisations, des projets actuels et futurs, des coups de cœur, ainsi que quelques idées solaires afin d'embellir votre été. Retrouvons-nous après la mi-août au rythme hebdomadaire habituel pour de nouvelles aventures …

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ARTICLE MIS A JOUR LE 21 JUILLET
Prévu par l'arrêté du 4 mars dernier sur la nouvelle réglementation tarifaire, le dispositif de baisse dynamique du tarif d’achat de l’électricité solaire en France devait entrer en service à partir du 1er juillet 2011... mais les tarifs applicables n'ont été connus que le 21 juillet. Pour Enerplan, l’administration a ainsi inventé le trimestre qui dure deux mois. Le tarif d'achat pour le résidentiel, par exemple, baisse à 42,55 c€/kWh pour les systèmes jusqu'à 9 kW et à 37,23 c€/kWh pour les systèmes de 9 à 36 kW, tandis qu'il passe en-dessous de 37 c€/kWh pour les autres bâtiments …

Toutes les associations professionnelles ont, comme Enerplan, critiqué le retard pris par les autorités. "Cette procédure de révision des tarifs d'achat crée une nouvelle situation d'incertitude pour le secteur du photovoltaïque. Les nouveaux tarifs ne devraient en effet être connus que fin juillet, le temps nécessaire aux gestionnaires de réseaux pour faire remonter le nombre de demandes de raccordement enregistrées pendant le trimestre écoulé, à la Commission de Régulation de l’énergie pour compiler les données et proposer les coefficients de pondération de baisse des tarifs d’achat, et enfin aux ministres concernés pour les homologuer par arrêté", avait notamment souligné Enerplan dans un communiqué de presse.

"Au début de chaque trimestre et en l’absence de statistiques mensuelles de demandes de raccordement, pour trois semaines à un mois, c’est à nouveau la grande inconnue des tarifs d’achat, avec une baisse possible jusqu’à 9,5%. Cette procédure pèse actuellement sur les activités des entreprises du secteur car elles ne peuvent apporter à leurs prospects une information essentielle préalable à tout investissement."

MISE A JOUR
Dans sa lettre d'information de juillet 2011, publiée le 21e jour du mois, la Commission de régulation de l'énergie a publié les tarifs d'achat photovoltaïque en vigueur pour les installations faisant l'objet d'une demande complète de raccordement entre le 1er juillet et le 30 septembre 2011.

"La CRE a transmis au Gouvernement les valeurs des coefficients S1 et V1 définis dans l'arrêté du 4 mars 2011 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite par les installations utilisant l'énergie radiative du soleil.

Pour rappel : L'arrêté du 4 mars 2011, pris par les ministres en charge de l'énergie, prévoit une révision trimestrielle des tarifs d'achat photovoltaïque.

Pour les installations d'une puissance installée inférieure à 100 kW, la révision est fonction de la puissance cumulée des demandes complètes de raccordement déposées au cours du trimestre précédent.

La CRE est chargée d'agréger les données transmises par les gestionnaires de réseaux puis de calculer la valeur des coefficients SN et VN déterminant l'évolution des tarifs. D'un trimestre à l'autre, la baisse des tarifs définie par l'arrêté est nulle si la puissance cumulée servant au calcul de SN (resp.VN) est inférieure à 5 MW et peut atteindre 9,5% si la puissance cumulée excède 65 MW.

Pour toutes les informations, cliquer ici
Pour consulter la délibération de la CRE,cliquer ici

Dans l'intervalle, l'appel d'offres portant sur la construction d'installations photovoltaïques situées sur bâtiments et de puissance crête comprise entre 100 et 250 kW vient également d'être publié.
Des informations sont disponibles sur le site de la CRE, gestionnaire de cet appel d'offres. Apparemment, les candidats seront retenus sur un seul critère : le prix.

Le cahier des charges est disponible suite à la délibération de la CRE du 26 juillet.

Pour voir l'avis de marché, cliquer ici

En France, le Consuel (Comité national pour la sécurité des usagers de l'électricité) publie un bilan alarmant de ses contrôles d'installations photovoltaïques de mars à septembre 2010 avec 60% de non-conformité, dont un quart potentiellement dangereux ! Un bilan principalement dû à l'évolution constante des technologies et à la méconnaissance, par les installateurs, des normes applicables. De nouveaux documents techniques seront donc obligatoires dès le 13 septembre prochain …



Sur les installations contrôlées, les défauts constatés sont très variables : câbles non protégés contre les surintensités, absence de protection différentielle en aval du point de livraison, mise en œuvre du parafoudre non conforme, prises de terre non connectées, etc. Afin de renforcer l'auto-contrôle des installateurs, les demandes de visa d'attestation de conformité devront donc être accompagnées d'un dossier technique plus élaboré à l'avenir.

Pour tous les détails, cliquer ici

Sur la période mars-septembre de l'an passé, 77259 dossiers d'installations PV ont été déposés au Consuel, dont 19682 ont été contrôlés.

Douze mois de préparation administrative, technique et financière, huit mois de chantier d'installation (voir notre article) : la Société photovoltaïque de Nomexy de 236 KWc est un exemple de rénovation industrielle, une aventure non seulement technique mais aussi humaine qui a réuni plus de 50 personnes et 10 entreprises lorraines. « En ces temps de crucifixion de notre filière sur l'autel du tout nucléaire et du maintien d'une disproportion hallucinante des tarifs entre le nord et le sud de notre pays, nous avons démontré que la spéculation n'est pas de mise ici », souligne Bruno Rostaing, pd-g de la société …



Quelques chiffres : 1048 panneaux Schuco 225 Wc, 17 onduleurs SMA (triphasé), 236 KWc pour un investissement maîtrisé et limité à 1,4 M€ rénovation de structure comprise (dont plus de 45% d'apport des associés dans la société), un Pass'Innovation spécifique, un crédit bancaire sur 15 ans avec deux banques 50/50 pour 800 K€ et 650 K€ d'apport des 36 associés (personnes physiques), pas de loyer en échange de la prise en charge de la rénovation de la toiture sud mais un bail de 40 ans et une servitude de passage dans les locaux, un raccordement en avril 2011 avec un contrat d'achat à 0,57 €/kWh … soit un chiffre d'affaire annuel estimé à 135000 € avec 930 heures d'ensoleillement.

La centrale PV est accessible aux étudiants, au CNAM et aux pompiers pour servir de terrain de formation. Les bâtiments abritent la société Ecologgia Construction, spécialisée dans la construction d'ossatures bois pour bâtiments tertiaires. D'où une problématique particulière : il a fallu détuiler et construire sans arrêt de travail pour l'atelier d'Ecologgia, régler les servitudes de passage, réaliser une division volumétrique du bâtiment, reconstruire la charpente, vérifier que la différence de poids Nord/Sud ne crée pas de mouvement de structure, etc.

Un chauffage solaire en façade chez Toyota
Le premier mur solaire intégré à un site industriel en France vient, lui, d'être inauguré chez Toyota Onnaing, site de production du modèle Yaris de la marque japonaise. En expérimentation avec le soutien de l'Ademe du Nord-Pas de Calais, cette technologie de chauffage solaire de l'air de la société SolarWall vient compléter une installation photovoltaïque déjà existante sur la toiture de l'usine. En chiffres : 400 m2 de capteurs intégrés sur la façade Sud de l'usine (12 m x 33 m) ; chauffage de 14900 m3/h d'air neuf ; réduction de près de 25% de l'énergie normalement utilisée pour le chauffage du bâtiment.

Le groupe Valeco, créé en 1989 et pionnier de la production d'énergie renouvelable, a inauguré hier, 11 juillet, une centrale solaire de 8 MW implantée sur 15 ha au Sud de Cahors. Quelques chiffres : 8 MW, 34000 panneaux photovoltaïques de Schott Solar, 7 onduleurs Siemens Sinvert PVS 1000, une production de 9200 Mwh/an, 22 M€ d'investissements. Résultat d'un appel à projets lancé à l'automne 2007 par le Sycala, devenu Syndicat Mixte de Cahors Sud, né d'une volonté locale et soutenu par des communes environnantes, la centrale verra notamment bientôt paître sous ses ailes un troupeau de brebis, redoutables tondeurs choisis pour entretenir les prairies tout en respectant l'environnement …



A Esparron-sur-Verdon, le double parc d'une puissance totale de 13,6 MW inauguré par Solairedirect en mai dernier est doublement pionnier : premiers parcs solaires ceertifiés ISO 14001 pour la mise en place d'un système de management de l'environnement pendant la phase de construction, ils produisent de l'électricité pour un prix de l'ordre de 15 c€/kWh grâce à une maîtrise des coûts sur l'ensemble de la chaîne photovoltaïque.

Enfinity avait, pour sa part, inauguré en mai dernier ses deux centrales photovoltaïques des Mées (Alpes de Haute Provence), avec des puissances de 12 et 6,2 MW, qui ont représenté un investissement de 70 M€. Quelques chiffres : 36 ha, 79000 modules installés au total, et une production annuelle de 26000 MWh. L'implantation à 800 mètres d’altitude permet par ailleurs une meilleure ventilation et, in fine, un rendement supérieur de 10 à 15%.

Première implantation sur le parc d'activités Technocéan, Les Energies Nouvelles, société spécialisée dans les installations d’énergies alternatives, vient d'inaugurer son bâtiment HQE (haute qualité énergétique) et à énergie positive, qui est aussi un outil pédagogique et la vitrine technologique de son savoir-faire. Le bâtiment combine en effet éolien, chaudière bois, puits canadien, et solaire photovoltaïque et thermique, avec notamment 410 m2 de panneaux photovoltaïques, 7 m2 de collecteurs thermiques et 2 éoliennes pour l'alimenter en électricité, chauffage et eau chaude …



IEL, société bretonne créée en 2004 et active dès 2006 dans le solaire photovoltaïque en plus de l'éolien, vient, elle, de se doter d'un nouveau siège social, un bâtiment basse consommation équipé d'une toiture photovoltaïque de 10 kW dont la production d'énergie est estimée à 10000 kWh/an.

Le premier bâtiment tertiaire à énergie positive « tous usages » a, lui, vu le jour à Sistrières-Aurillac : siège du Crédit Agricole Centre France, croisement de la beauté architecturale et de la performance énergétique, il est notamment équipé de 1700 m2 de panneaux photovoltaïques, avec des panneaux opaques en toiture, des panneaux transparents bi-verre au-dessus du parvis d'entrée et des panneaux installés au sol sur un champ voisin, qui produisent suffisamment d’énergie pour compenser toutes les consommations d'électricité du bâtiment, y compris pour la bureautique et l'informatique. Coût de l'investissement photovoltaïque : 1,7 M€.

Un bilan de fonctionnement positif pour la tour Elithis
De forme ovoïde et futuriste, la déjà célèbre tour Elithis, construite au cœur de Dijon et inaugurée à l'été 2009, affiche, elle, un bilan de fonctionnement intéressant : bâtiment passif peu énergivore – huit fois moins que si elle était conforme à la réglementation thermique 2005 – avec un toit photovoltaïque de 560 m2 fournissant plus de 80000 kWh, la tour avec ses 5000 m2 de bureaux et commerces ne « coûte » que 50 kWhep/m2/an, avec des charges de 3 €/m2/an pour l'énergie.
Pour en savoir plus sur la tour Elithis, cliquer ici