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Tarifs d'achat de l'électricité solaire : un arrêté complexe, des zones d'ombre et des réactions variées !

Centralesphotovoltaïques>France>Réglementation
19/01/2010 05:11:16 :

L'arrêté concernant les nouveaux tarifs d'achat de l'électricité d'origine solaire publié la semaine dernière fait couler beaucoup d'encre, et ce n'est pas fini : « non seulement il fixe des tarifs d'intégration au bâti et d'intégration simplifiée en utilisant des descriptifs complexes, mais comporte aussi un nombre d'anomalies, de contradictions et d'imprécisions, et soulève de sérieux doutes sur la validité légale de la période de transition du 1er novembre au 11 janvier pour laquelle une grand nombre de dossiers déposés devraient, de par la volonté du gouvernement, tout simplement être annulés », nous a ainsi confié Alain Joffre, président-directeur général de Tecsol …
 
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enfin, la communication du gouvernement, par ses accusations de spéculations sans distinction, a aussi irrité presque l'ensemble de la filière ; pour autant, ces nouveaux tarifs reflètent l'importante chute de prix des panneaux photovoltaïques au cours de l'année 2009 … et une majorité de professionnels du secteur, réalistes, considèrent que la baisse programmée des tarifs d'achat à partir de 2012, selon une dégressivité prévue dans les textes, est justifiée, normale et raisonnable ….

L'Echo du solaire vous propose donc un petit décryptage, qui n'a nullement la prétention d'être exhaustif, avec des liens vers la plupart des réactions et commentaires des syndicats, industriels et professionnels concernés.

Complexité : au lieu de simplifier les modalités, l'arrêté a multiplié les règles (voir notamment le tableau ci-dessous). Il est d'ailleurs d'une telle complexité que la mouture publiée après des mois de préparation comportait (encore) des erreurs que le gouvernement s'est empressé de corriger dans la foulée. Corrections de faible ampleur apparente, mais lourdes de conséquences. Pour en savoir plus, cliquer ici.

Contradiction : en réservant le tarif d'achat d'intégration au bâti, soit le tarif le plus intéressant, aux bâtiments de plus de deux ans, l'arrêté a totalement modifié l'état d'esprit qui prévalait jusqu'ici pour la promotion des énergies renouvelables. Comment initier des projets d'architectes avec une approche d'intégration du PV dès la conception ? Quid du Grenelle de l'environnement dans ces conditions ? Quid des bâtiments à énergie positive ou basse consommation ? En plus, outre que l'arrêté signale la fin de l'intégration au bâti pour tout bâtiment neuf, qu'il soit privé ou public, les corrections, minimes, apportées au lendemain de sa publication ont aussi supprimé en deux temps trois mouvements l'éligibilité des ombrières de parking, garde-corps et autres brise-soleil à l'intégration au bâti.

Anomalie  : la régionalisation. Si, sur le principe, la modulation du tarif d'achat en fonction du taux d'ensoleillement est une bonne chose dans la mesure où elle évite de trop encombrer le pourtour méditerranéen et fait que des projets puissent aussi être attrayants dans la partie Nord du pays, pourquoi le gouvernement a-t-il choisi de ne l'appliquer qu'aux fermes solaires et d'en exclure les bâtiments ?

Litigieux : selon le gouvernement, les dossiers pour lesquels une demande d'achat a été déposée entre le 1er novembre 2009 mais pour lesquels il n'y a pas eu de dossier complet de raccordement au réseau avant le 11 janvier 2010 sont tout bonnement annulés. Ils devront faire l'objet d'une nouvelle demande et tomberont donc automatiquement sous le coup du nouvel arrêté. Sauf que, selon le droit, en l'absence du nouvel arrêté, c'est l'arrêté précédent du 10 juillet 2006 qui était en vigueur. A défaut de revoir sa copie, le gouvernement se dirige tout droit vers des contentieux.

Ambiance : l'arrêté, ou plutôt le communiqué de presse avec les accusations de spéculations qui l'a accompagné, a suscité une ambiance déplaisante dans la filière. En effet, « si des dérives spéculatives ont existé et existent toujours, elles restent le fait d'un petit nombre », affirment les professionnels. Autre problème d'éthique : le montage de sociétés financières qui se sont spécialisées dans la levée de fonds notamment auprès de particuliers en faisant miroiter la possible défiscalisation accordée aux investissements dans les PME et un retour sur investissement plus qu'intéressant et, surtout, quasiment sans risques. Or les accusations du gouvernement ont jeté l'opprobre sur l'ensemble des professionnels sans distinction. Si la bulle spéculative a véritablement été telle que le gouvernement l'a affirmé, il serait pourtant facile de dévoiler les « brebis galeuses » et d'interdire certaines pratiques de défiscalisation. « Si ce sont les dossiers de demande de raccordement et d'achat d'électricité déposés par milliers qui sont responsables de ladite bulle, les noms des spéculateurs sont connus. Le gouvernement pourrait en publier la liste, séparer ainsi le bon grain de l'ivraie, et rétablir l'honneur de la filière », nous a ainsi glissé un professionnel du secteur.

Enfin, pour clore ce premier décryptage, les Chambres d'agriculture regrettent, elles, la baisse des tarifs du fait que certains bâtiments agricoles sont désormais non éligibles à l'intégration au bâti ; selon elles, l'arrêté « favorise clairement les centrales au sol, alors qu'il y aurait tant à faire côté toitures avant de s'attaquer aux terres dont la planète a besoin pour se nourrir ». Lire le commentaire des Chambres d'agriculture

Quant au GPPEP (Groupement des particuliers producteurs d'électricité), il regrette que le nouvel arrêté ne respecte pas totalement la période de transition initialement prévue jusqu'en 2012, d'une part, et qu'il ait maintenu en l'état les positions sur les tarifs liés à l'intégration toiture d'autre part. Pour faciliter la compréhension de l'arrêté, le GPPEP propose par ailleurs un tableau de synthèse regroupant les nouveaux tarifs et les anciens tarifs. Voir le communiqué du GPPEP

Les réactions des organisations professionnelles :
Enerplan
SER et SOLER
Apesi
Communiqué commun CLER et Hespul

Récapitulatif des nouveaux tarifs d'achat (Source : SER)

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Solairedirect : « ne prenons pas le risque d’un déficit commercial de 5 milliards d’euros dans trois ans »

Centralesphotovoltaïques>Panneaux >France>Stratégie
18/01/2010 17:08:18 :

Thierry Lepercq, p-g de Solairedirect, opérateur d’électricité solaire, a fait une présentation très remarquée dans le cadre du Cleantuesday consacré au solaire la semaine dernière, présentation dont nous publions les grandes lignes : sans la création d’une véritable filière industrielle du photovoltaïque en France, le pays court le risque d’un déficit de la balance commerciale du photovoltaïque de 5 milliards d’euros d’ici deux à trois ans, contre déjà 1 milliard d’euros en 2009, assure l’entrepreneur, qui plaide pour un modèle d’intégration verticale de l’aval vers l’amont….

« En matière de technologie, la barrière d’entrée est assez faible dans l’industrie du photovoltaïque », souligne Thierry Lepercq, et, selon lui, il serait illusoire de s’en remettre à la croyance qu’un chercheur dans un labo pourrait à lui seul contribuer à créer une filière industrielle du PV en France. « Dès aujourd’hui avec son modèle intégré, Solairedirect est en mesure de construire des installations avec un coût du parc installé de 2 euros du watt et nous sommes capables de produire dans des endroits ensoleillés de l’électricité à 10 centimes d’euros le kWh, ce qui est aujourd’hui un prix de marché ».

Pour Thierry Lepercq, qui plaidait pour une réduction ordonnée de 20% à 30% des tarifs d’achats de l’électricité solaire en France pour mettre un terme à la spéculation (ou pour conserver ses parts de marchés, selon ses détracteurs), la solution pour faire du solaire une économie durable et génératrice d’emplois en France passe par la mise en œuvre d’une stratégie d’intégration verticale de l’aval vers l’amont. Cette logique de filière vise à optimiser toute la chaîne de coûts (production de modules, construction et installation, financement structurés) pour réduire le coût du kWh aussi vite que possible et être parmi les premiers à atteindre la parité réseau.

C’est pourquoi l’opérateur d’électricité solaire sur toitures ou sur grandes installations a mis en service en mars 2009 une unité de production de panneaux photovoltaïques de 36 MW au Cap (Afrique du Sud), dédiée à 100% aux besoins de Solairedirect. Avec un partenariat avec le fabricant de cellules allemand Q-Cells, Solairedirect bénéficie ainsi d’un faible coût de production de modules (coût de transformation hors matières de 8 centimes d’euros du Watt). L’usine, qui emploie une centaine de personnes, pourrait prochainement porter sa capacité de production annuelle à 100 MW.

Dans l’Hexagone, Solairedirect veut dupliquer ce modèle en créant pour l’instant deux unités de production de modules : l’une à Peyruis dans les Alpes de Haute-Provence, l’autre à Châtellerault, en Poitou-Charentes. L’usine de Peyruis, par exemple, dotée d’une capacité de production de 36 MW, qui pourra être portée dans une seconde tranche à 70 MW, nécessite un investissement de 11 M€ pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 70 M€. L’unité de production de panneaux vise un coût de transformation de 0,19 €/W contre 0,11 €/W en en Chine, soit un différentiel net de 2% en incluant les coûts de transport et de logistique, assure l’opérateur. Chaque région de France a un potentiel solaire qu’il est possible d’évaluer : 7 GW pour la région PACA, 3 GW en Poitou-Charentes et entre 120 et 130 GW de puissance installée pour l’ensemble du pays. Un potentiel à mettre en regard avec l’objectif 2020 d’une puissance installée de 5,4 GW (Grenelle), voire 20 GW (IEA, SER) ou 60 GW (EPIA). L’idée est donc de construire, au moins dans plusieurs régions, des unités de production de panneaux dimensionnées pour les besoins locaux en matière potentiel solaire. Le groupe a ainsi déjà cartographié les projets de parcs solaires et grandes toitures développés par Solairedirect dans un rayon de 100 km autour de Peyruis. « C’est par ce travail de planification et cette vision à long terme que nous pourrons voir comment les territoires peuvent être transformés par cette mutation solaire », souligne Thierry Lepercq.

D’ores et déjà, le groupe qui a mis en service un premier parc solaire de 4,3 MW dans le Var en février 2009, a mis en chantier un des plus grands parcs solaires dans le monde (24 MW sur 50 hectares) dans les Alpes de Haute-Provence. Le parc est déjà à moitié construit (plus de 100 000 modules installés).

Créée en 2006, Solairedirect a une progression fulgurante, passant d’un chiffre d’affaires de 1 M€ en 2007, à 25 M€ en 2008, 60 M€ en 2009. L’entreprise, qui emploie actuellement 300 personnes environ, vise pour 2010, un CA de 180 millions d’euros. Schneider Electric et les fonds d’investissement Demeter Partners et Techfund sont notamment au capital de l’entreprise qui a levé 26,2 M€ depuis sa création en 2006.

Frédéric Fassot

La présentation de Thierry Lepercq est disponible en intégralité sur le site de Cleantuesday

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Affluence record pour le Cleantuesday parisien sur le solaire

Panneaux >Cellules >Autres composants>Solairethermique>France>Etats Unis>Canada>Stratégie
18/01/2010 17:09:13 :

Affluence record mardi dernier pour le premier Cleantuesday de l’année organisé à Paris et consacré à l’énergie solaire ; la soirée, rythmée par les présentations de SunPower, Exosun, EHW Research, Solarwall et Solaire Direct (voir article dans cette édition), a permis de mesurer l’engouement des professionnels et des investisseurs pour tout ce qui a trait au solaire et rappelle furieusement les pics d’audience des start-up Internet à l’aube des années 2000 avant … l’éclatement de la bulle spéculative….

François Le Ny, directeur commercial centrales photovoltaïques de SunPower France, a pris soin de présenter les avancées technologiques de l’entreprise californienne fondée en 1985 et dont le chiffre d’affaires est passé en cinq ans de 11 M$ à 1,4 milliard de dollars l’an dernier avec un effectif de plus de 5000 personnes. Spécialiste des cellules solaires à contact arrière, l’Américain peut ainsi revendiquer un rendement de 22% pour ses cellules en silicium monocristallin, contre 14% à 15% pour les cellule conventionnelles. L’entreprise propose par ailleurs une gamme de suiveurs de soleil mono-axiaux qui permettent d'obtenir, suivant leur inclinaison, un gain d’énergie de 25% à30% par rapport à une installation fixe. La filiale française de l’Américain a démarré ses opérations en juillet 2009.

Harald Hauf, fondateur de la start-up toulonnaise EHW Research, bien connue de nos lecteurs, a rappelé que 10% d’ombre peut faire chuter la puissance produite d’un système PV de 80%. Sa solution : la « Smart Power Box », dont les premières commandes en décembre dernier ont commencé à être livrées au début du mois. Exemple à l’appui, Harald Hauf a expliqué que le produit permet de « récupérer » jusqu’à 19% des 25% perdus à cause d’un problème d’ombrage. Rappelons que la Smart Power Box fait appel à une technique de gestion individuelle de la puissance fournie panneau par panneau, avec reconfiguration dynamique du câblage entre les panneaux photovoltaïques en tenant compte des zones d'ombrage partielles évolutives, du gradient de température, des variations électriques des panneaux et des onduleurs…

Anouck Colson, responsable du développement en Europe de SolarWall, a présenté cette entreprise canadienne spécialisée dans le solaire thermique : son produit éponyme est un mur solaire métallique constitué d’une surface microperforée qui chauffe l’air extérieur de 5° à 30°C au dessus de sa température avant de le réinjecter dans le système de ventilation du bâtiment. S’adressant à des bâtiments industriels ou publics (la première réalisation en France concerne un gymnase à Fontainebleau), le SolarWall, un produit sans maintenance, offre un retour sur investissement de 2 à 7 ans, et « cela sans subventions », assure Anouck Colson. A titre d’exemple, le gymnase de Fontainebleau économise 2930 euros d’énergie par an, grâce à l’installation en façade d’un mur solaire thermique de 114 m2.

Jean-Noël de Charentenay, directeur général d’Exosun, a présenté la start-up créée en juin 2007 et passée de 3 à 50 personnes dont ¾ d’ingénieurs. Spécialisée dans les suiveurs solaires (trackers) pour tous types de panneaux (d’aujourd’hui ou de demain), Exosun a développé une gamme de suiveurs 1 axe (opérationnels au 2e trimestre 2010) et 2 axes, permettant d’optimiser l’énergie produite par rapport à des centrales fixes. Au-delà du développement de ses produits, la société a beaucoup investi sur la partie calcul logiciel pour optimiser les installations de centrales solaires. La centrale de Montesquieu, près de Bordeaux, installée en septembre 2008 (la première centrale avec suiveurs en France), a produit en un an 14% de plus que prévu et 27% de plus par rapport à une installation fixe, selon Exosun. Les moteurs, grosse crainte des acquéreurs potentiels de centrale à suiveurs, ont une durée de vie de l’ordre de 45 ans, très supérieure donc aux autres éléments du système PV tandis que leur consommation ne représente que 0,42% de l’énergie produite. Gage de sa technologie, Exosun se félicite qu’une compagnie d’assurance ait pris le risque de garantir ses erreurs éventuelles de calcul. La société a construit en 2009 à Losse, dans les Landes, la centrale du Gabardan (2 MW), la deuxième centrale avec suiveurs en France après celle de Montesquieu.

L'association CleanTuesday a pour but de supporter le développement des « CleanTech » ou « éco technologies innovantes » en Ile de France et à travers la France et organise le premier mardi de chaque mois un rendez-vous qui rassemble des professionnels et des spécialistes du secteur (start-up, grandes entreprises, collectivités, fonds d'investissement, etc. ).

F.F.


L’ensemble des présentations est disponible en intégralité sur le site de Cleantuesday

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EDF Energies Nouvelles a multiplié par quatre ses capacités solaires installées en 2009

Centralesphotovoltaïques>Monde>France>Réalisations>Stratégie
19/01/2010 05:35:26 :

EDF Energies Nouvelles (EDF EN) vient de publier le bilan de son activité solaire au 31 décembre 2009 : les capacités de centrales solaires en exploitation ont été quasiment multipliées par quatre, à 80,9 MWc, tandis que le cumul des capacités en exploitation et celles en construction a atteint 219,7 Mwc, contre 49,9 MWc fin 2008, dépassant ainsi largement l'objectif des 100 à 150 MWc prévus à fin 2009, qui avait été annoncé début 2009 ….

Au second semestre, EDF EN a mis en service, pour compte propre, 53,3 MWc bruts (49,2 MWc nets), principalement en Italie, au Canada et en France. Ce semestre a notamment vu les mises en service des centrales de La Roseraye – 10,5 MWc – à La Réunion et d'Arnprior – 23,4 MWc – dans l'Ontario, au Canada. En France, les réalisations les plus remarquables comprennent les centrales au sol de Sainte Tulle (4,1 MWc) et de Manosque (3,9 MWc), toutes deux situées dans les Alpes de Haute-Provence. En Italie, EDF EN a mis en service la centrale de 3,1 MWc de Santa Sofia (Ombrie) et sept autres centrales d'une puissance de 0,8 à 1 MWc chacune. Enfin, aux Etats-Unis, le groupe a mis en service sa cinquième réalisation solaire, via sa filiale enXco ; il s'agit d'une centrale de 1,8 MWc située dans le New Jersey.

A fin décembre 2009, les sites encore en construction, pour compte propre et pour compte de tiers, cumulaient une puissance de 138,8 MWc, à comparer à 29,1 MWc à fin 2008. L'essentiel de ces réalisations se situe en France (57,2 MWc dont 31,2 MWc pour compte de tiers), en Espagne (28,3 MWc) et en Italie (47,2 MWc répartis sur une vingtaine de projets).

La dynamique de développement d’EDF Energies Nouvelles dans sa filière photovoltaïque est en phase avec l'objectif du groupe : atteindre 500 MWc de capacité nette installée d'ici fin 2012.

Bilan de l'activité solaire d'EDF Energies Nouvelles et répartition par pays

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ECD projette de construire une usine de stratifiés solaires de 30 MW en France

Couches minces>Panneaux >France>Etats Unis>Créations
19/01/2010 05:09:55 :

Energy Conversion Devices (ECD), société américaine spécialisée dans les stratifiés solaires souples pour des toitures photovoltaïques commerciales ou intégrées au bâti, envisage de construire une usine d'une capacité de production de 30 MW en France ; dans le contexte actuel du développement des marchés du solaire en Europe en général et en France en particulier, et après avoir installé son siège européen à Paris l'an dernier, la firme souhaite ainsi se rapprocher encore plus de ses clients sur le Vieux Continent ….

ECD, qui commercialise ses stratifiés couches minces en silicium amorphe sous la marque Uni-Solar, étudie actuellement plusieurs sites d'implantation, notamment en Alsace.

Rappelons qu'ECD avait par ailleurs lancé une restructuration de ses sites de production aux Etats-Unis à la fin 2009, qui prévoit notamment la suppression de 400 postes dans le Michigan.

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Le plan de relance américain fait la part belle aux énergies renouvelables

Silicium>Couches minces>Autretechno>Conversion >Energies renouvelables>Etats Unis>Subventions
19/01/2010 05:08:18 :

Ce n'est guère une surprise : le plan de relance américain visant la production d'énergies propres fait la part belle notamment au solaire et à l'éolien, ces deux filières représentant près de la moitié des 183 projets de sociétés sélectionnés par le gouvernement, qui vont bénéficier de crédits d'impôts ; sur la liste publiée par le ministère américain de l'énergie, 47 projets de sociétés actives dans le solaire et 35 firmes présentes dans l'éolien ont ainsi obtenu des crédits d'impôts cumulés d'environ 1,2 milliard de dollars, dont près d'un milliard pour le seul solaire ….

Les bénéficiaires de la filière solaire couvrent toutes les technologies (thermique, photovoltaïque, concentration, couches minces, ...) et tous les domaines, depuis les matériaux (silicium, verre, miroirs paraboliques, silane, films polymères, ...) jusqu'aux collecteurs thermiques, cellules solaires, panneaux PV, onduleurs et autres accessoires. Le crédit d'impôt représente 30% du coût d'investissement des projets. Ces derniers doivent être réalisés d'ici 2014 au plus tard, mais près du tiers d'entre eux devrait être concrétisé dès cette année.

Quelques exemples : 155 M$ pour REC Silicon (silicium) ; 142 M$ pour Hemlock Semiconductor (silicium) ; 128 M$ pour Wacker Polysilicon (silicium) ; 100 M$ pour MiaSole (panneaux couches minces CIGS) ; 82 M$ pour SolarWorld (panneaux PV) ; 80 M$ pour DuPont de Nemours (matériaux) ; 50 M$ pour CaliSolar (silicium) ; 43 M$ pour Nanosolar (cellules solaires par impression) ; 34 M$ pour Xunlight (panneaux PV flexibles) ; 33 M$ pour Schott Solar (panneaux PV) ; 27 M$ pour Dow Corning (silane) ; 20 M$ pour Dow Chemical (cellules solaires et films de protection) ; 16,3 M$ pour First Solar (panneaux couches minces CdTe) ; 11,6 M$ pour BP Solar (panneaux PV) ; 12,6 M$ pour Abound Solar (panneaux PV couches minces en CdTe) ; 10 M$ pour Rioglass Solar (miroirs) ; 8 M$ pour Saint Gobain Solar Glass (miroirs pour systèmes CSP) ; 5,7 M$ pour Suniva (cellules solaires en silicium) ; 4,7 M$ pour Centrosolar Oregon (panneaux PV en silicium cristallin) ; 4,5 M$ pour Yingli Green Energy (panneaux PV) ; 2 M$ pour Suntech (panneaux PV) ; 1,2 M$ pour Advanced Energy (onduleurs).

Parmi les bénéficiaires figurent aussi bien des sociétés américaines que des sociétés étrangères (mais évidemment avec des projets sur le sol américain), des grandes entreprises comme des PME et des jeunes pousses. Les demandeurs devaient répondre à un nombre de critères comme la visibilité commerciale, la création d'emplois sur le sol américain, l'innovation technologique ou encore le potentiel écologique de leurs produits et projets d'industrialisation.

L'appel d'offres avait suscité plus de 500 demandes cumulant plus de 8 milliards de dollars de crédits d'impôts. Le gouvernement avait toutefois plafonné à 2,3 milliards de dollars le montant total des crédits à octroyer.

Pour plus de détails, veuillez cliquer ici et aussi ici.

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SOMMAIRE du 19/01/2010
Hebdo précédent
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 PRODUITS & DATASHEETS
Tarifs d'achat de l'électricité solaire : un arrêté complexe, des zones d'ombre et des réactions variées !
Solairedirect : « ne prenons pas le risque d’un déficit commercial de 5 milliards d’euros dans trois ans »
Affluence record pour le Cleantuesday parisien sur le solaire
EDF Energies Nouvelles a multiplié par quatre ses capacités solaires installées en 2009
ECD projette de construire une usine de stratifiés solaires de 30 MW en France
Le plan de relance américain fait la part belle aux énergies renouvelables
 ACCORDS DE DISTRIBUTION
Good Energies investit 2,9 millions d'euros dans Enecsys
Micron Technology se lance dans le solaire via un partenariat avec Origin Energy
Jean Therme nommé directeur délégué aux énergies renouvelables du CEA
Inauguration d'une centrale photovoltaïque en marge des voeux présidentiels à l'Outre-Mer
Réalisations : Chine, Italie, Allemagne
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