Pour iSuppli, le marché mondial des onduleurs solaires atteindrait cette année un volume de 2,6 millions d'unités, et neuf fois plus d'ici 2014, soit plus de 23,3 millions d'unités. En terme de revenus, ce marché pèserait 5,3 milliards de dollars en 2010, et 8,9 milliards de dollars en 2014 …

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Malgré ou à cause de l'explosion de la demande, le prix moyen au W diminuerait de 13,5% rien qu'en 2010.



« Les prix sont de plus en plus tirés vers le bas par des fournisseurs asiatiques désireux d'entrer sur les marchés porteurs du PV », affirme Greg Sheppard, analyse en chef chez iSuppli. Les onduleurs étant le composant le plus souvent responsable des pannes dans un système PV, des critères de choix tels que la durée de garantie ou encore les coûts d'exploitation sur toute la durée de vie deviendraient au moins aussi importants sinon plus que le prix à l'achat.

SMA Solar Technology, leader mondial des onduleurs avec une part de marché supérieure à 40%, a, pour sa part, relevé ses prévisions de livraisons pour 2010 de 14 GW à 17 GW, avec une estimation de chiffre d'affaires de 1,7 à 1,9 milliard d'euros. La société table sur une croissance de 20% pour 2011, mais sans exclure une année difficile [NDLR : nombre de pays ont diminué les tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque] entraînant une baisse de ses revenus. Les investissements, dédiés en grande partie à l'augmentation des capacités de production, s'élèveraient à 210 M€ en 2010.

Rappelons que les capacités de production des onduleurs, et notamment celles de SMA, ont été freinées au niveau mondial par une pénurie de composants, notamment de processeurs de signaux (DSP), de certains condensateurs et d'IGBT (très demandés pour des applications dans l'automobile aussi bien que dans le photovoltaïque et l'éolien). Ceci pourrait avantager en quelque sorte des modèles d'onduleurs ne faisant pas appel à ce type de composants, ce qui est notamment le cas de certains micro-onduleurs comme ceux d'Enecsys, par exemple.

Les fournisseurs d'onduleurs classiques sont confrontés à la concurrence des micro-onduleurs placés auprès de chaque panneau PV (Enphase, Enecsys, …) et aux systèmes d'optimisation de la puissance (EHW Research, SolarEdge). Ces deux technologies permettent d'améliorer de 10 à 25% le bilan énergétique d'une centrale PV, selon les panneaux solaires utilisés, la localisation géographique et la topologie de l'installation.