L'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques) et le CSTB viennent d'élaborer des recommandations concernant les risques incendie liés à l'installation des panneaux photovoltaïques, basés sur les résultats d'une étude menée à la demande du ministère de l'écologie. Ainsi, dans le cas d'une intégration au bâti, le CSTB recommande d'éviter le contact direct des panneaux avec une structure ou un écran facilement inflammable. En façade, l'installation de systèmes PV sur des parois en béton ou des bardages en acier ne présente pas de danger en situation d'incendie, mais il faut éviter l'effet de cheminée au dos des systèmes …

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Cette étude Ineris-CSTB ne porte que sur le risque incendie des panneaux PV et non sur les onduleurs. Un volet « intervention des pompiers » devrait aboutir à une procédure d'ici septembre 2011.

En coopération, entre autres, avec la Direction de la sécurité civile, un groupe de travail a étudié différentes mises en œuvre de systèmes photovoltaïques, des nouveautés produits et technologiques pas toutes matures, etc, afin d'évaluer le comportement des systèmes PV, l'inflammabilité de certains produits et leur potentiel à dégager ou non des fumées toxiques, ou encore l'impact toxique des émissions de fumées issues de la combustion des cellules photovoltaïques. A noter que ce dernier a été considéré comme négligeable pour ce qui est des cellules solaires en silicium et qu'il restait faible pour ce qui est des solutions PV à base de cadmium.

Globalement, les panneaux photovoltaïques (PV) composés de modules standards, mis en œuvre avec des cadres métalliques ou des matériaux difficilement inflammables (classé au plus B-s3, d0 ou M1) et non déformables, ne contribuent que faiblement au développement du feu.

Dans le cadre de l'étude, des essais sur des bâtiments industriels ont été réalisés en conditions réelles, afin de déterminer la propagation de la flamme par exemple sur une toiture certifiée BROOF (t3), avec un panneau seul et un panneau posé sur une étanchéité en bitume (soit des conditions proches d'une toiture d'entrepôt à faible pente avec isolant sous le panneau).

Par ailleurs, deux essais sur maquette d'habitat – l'un sans panneau photovoltaïque, l'autre avec un panneau placé sur la toiture – ont montré qu'il est nécessaire de ne pas limiter les recommandations sur la sécurité incendie au panneau photovoltaïque lui-même mais à l'ensemble du dispositif qui modifie l'installation accueillant le panneau. En effet, en cas d'incendie d'une toiture comportant un panneau, la température critique pour les occupants d'une habitation est atteinte plus tôt (+/- 5 mn) pour une habitation équipée PV à cause du caractère combustible de l'étanchéité utilisée.