Le problème est connu, mais rien n'a changé : pour le GPPEP (Groupement des particuliers producteurs d'électricité photovoltaïque), le risque avéré d'incendie concernant les installations photovoltaïques réalisées avec des panneaux PV de la marque Scheuten équipés de boîtiers Solexus n'est toujours pas écarté (voir notre article). L'association appelle à une prise de conscience et une mobilisation générale pour faire enfin rapidement avancer ce dossier qui n’a que trop traîné, et lance une nouvelle action d'envergure …

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Extraits du communiqué de presse du GPPEP
« Entre une solution palliative qui fonctionne (qui coûterait quelques centaines d’euros par installation) et une attente passive dans l’espoir illusoire que rien ne se passe finalement (« wait and see »…), les assurances et les repreneurs de SCHEUTEN ont fait leur choix, prenant le risque (calculé ?) d’avoir à rembourser les dommages d’incendies à répétition, et tant pis pour ceux qui auront perdu leur maison … ou pire encore ! »

Pour en savoir plus sur l'action engagée par le GPPEP, cliquer ici

Voir également cette vidéo explicite

Dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire le 31 mai 2013 à Berlin, le Bureau de coordination énergies renouvelables a été transformé en Office franco-allemand pour les énergies renouvelables, conformément à la déclaration commune signée par Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, et son homologue allemand Peter Altmaier, ministre fédéral de l’environnement, le 7 février dernier à Paris …

Rappelons que l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables a pour objet :
- de traiter de thèmes d'intérêt commun relatifs aux énergies renouvelables et aux sujets connexes en France et en Allemagne ;
- d’encourager l'échange d'informations entre les deux pays dans ces domaines ;
- d’encourager la coopération franco-allemande pour l’élaboration de politiques publiques communes et de projets conjoints ;
- d’apporter son soutien aux autorités publiques et aux entreprises établies en France et en Allemagne ;
- de contribuer au développement d'un réseau franco-allemand aux plans politique, scientifique et industriel.
 
Le programme de travail de l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables sera adopté le 2 juillet prochain par le comité de pilotage de l’Office. Ce même jour, 2 juillet 2013, se déroulera également la première conférence franco-allemande sur l’énergie qui réunira à Paris, les principaux acteurs publics et privés, français et allemands du secteur, avec la présence des deux ministres. Pour voir le programme, cliquer ici

Ce mardi 4 juin 2013, après 9 mois d'enquête approfondie, Bruxelles a choisi d'appliquer les taxes provisoires antidumping précédemment annoncées (voir notre article) sur le photovoltaïque chinois, mais repousse leur application de deux mois. Le commissaire européen Karel de Gucht, a en effet détaillé une approche en deux temps afin de « permettre aux marchés européens de s'adapter et, c'est notre unique offre aux chinois, signaler la possibilité de négocier » avec, dans un premier temps, une taxe de 11,8% applicable à partir du 6 juin sur toutes les importations de panneaux photovoltaïques de Chine qui sera suivie d'une taxe de 47,6% en moyenne à partir du 6 août. La décision finale sera prise au plus tard le 5 décembre prochain …

Au final, l'Union européenne a donc choisi de maintenir, pour le moment, les taxes antidumping dévoilées début mai, qui s'étalent de 37,2% à 67,9% selon que les fabricants chinois ont accepté de coopérer, ou non, lors de l'enquête. Pour le commissaire européen, ces taxes sont « de loin inférieures au dumping des prix qui se situe à 88%, mais nécessaires à ce niveau pour restaurer une compétition équitable. »

« Ce n'est pas du protectionnisme. L'Europe ne doit pas négliger de recourir à des mesures légales pour redresser un préjudice », a précisé Karel de Gucht dans une conférence de presse, tout en soulignant qu'il est du ressort de l'Union européenne de garantir le respect des pratiques commerciales loyales et qu'il est lui-même prêt à endosser cette responsabilité. « Je préférerai une solution négociée, et ce rapidement. Il n'y a aucune raison de faire traîner la procédure pendant des mois si le désir d'aboutir à une telle solution est sincère chez nos partenaires chinois. Mais c'est aux exportateurs chinois et à la Chambre chinoise de commerce de faire le premier pas en proposant une solution qui élimine le préjudice subi par l'industrie européenne des panneaux photovoltaïques », a-t-il insisté. Bruxelles a ainsi signalé son ouverture à une poursuite des négociations en vue de, éventuellement, suspendre les taxes provisoires et/ou décider des mesures alternatives équivalentes à une imposition à hauteur de 47,6%, couplées par exemple à un engagement de ne pas vendre en-dessous d'un certain prix. L'enquête continue donc et Bruxelles se dit prêt à écouter toutes les parties intéressées. Ceci alors qu'il y a déjà eu 9 mois de discussions ! Conformément à la législation en vigueur, les taxes provisoires sont maintenant applicables pendant une durée maximale de six mois. Une décision définitive s'imposera donc de toute façon.

A noter toutefois que l'enquête anti-subventions est, elle, toujours en cours. Initiée le 8 novembre 2012, cette procédure pourrait à son tour entraîner l'application de taxes compensatoires provisoires, et ce à partir du 7 août 2013.

Pour plus d'informations, cliquer sur la page Web du communiqué de presse avec toutes les annexes.

Le marché japonais du photovoltaïque connaît depuis un an une croissance que même l'annonce pour le 1er avril 2013 d'une baisse de 10% du tarif d'achat instauré en juillet 2012 ne devrait guère freiner, si l'on en croit les analystes. Pour IHS, le Japon devrait représenter le premier marché mondial du PV en terme de revenus cette année, avec des installations représentant quelque 20 milliards de dollars, en hausse de 82% comparé à 2012 …



En terme de puissance installée, la Chine serait en pôle position en 2013, estime IHS, alors que le Japon prendrait la tête en terme de revenus du fait des prix élevés du PV dans le pays. IHS estime que 1,5 GW de puissance PV aurait été installée au Japon au 1er trimestre 2013, contre 0,4 GW sur la même période de 2012, soit une hausse de 270%. Pour l'ensemble de l'année, la société d'études de marché prédit un doublement du volume installé par comparaison avec l'an passé. Le Japon pèserait alors 24% au niveau mondial, après 14% en 2012 et 9% en 2011 (voir ci-dessus). L'Allemagne, leader sur le marché depuis 2009, perdrait deux places et se classerait 3e. « La mise en place d'un tarif d'achat incitatif [NDLR : 42 yens/kWh, et 37,5 yens depuis avril 2013) a stimulé la croissance du marché », analyse Sam Wilkinson, responsable des études sur le solaire chez IHS. « En Europe, les conditions de développement sont par contre désormais moins attrayantes. »

De fait, le volume installé en Europe a chuté de 34% au 1er trimestre 2013, comparé à l'an dernier. La Vieux continent a représenté 40% du marché mondial, en baisse de 70% comparé à 2012, et sa part devrait d'ailleurs continuer à régresser courant 2013. Une mauvaise nouvelle pour les fournisseurs traditionnellement présents sur le marché européen car, si le marché japonais est désormais le plus porteur, il n'est pas facile à aborder, estime Sam Wilkinson. Des certifications strictes, en particulier pour les onduleurs, constituent une vraie barrière à l'entrée sur ce marché, tout comme la fidélité plus ou moins légendaire aux marques nationales, surtout sur le secteur résidentiel qui devrait encore représenter 40% du marché total cette année. Pour les fabricants étrangers, même des accords avec des sociétés locales ne leur ouvrent guère les portes de ce secteur. Selon IHS, le secteur des grands projets PV de plus de 1 MW, où la croissance devrait atteindre 500% cette année, pourrait être plus aisément abordable par le biais de partenariats.

Photo : Situé à Izunokuni, près de Shizuoka, le site ABB Bailey Japan a été équipé d'une centrale photovoltaïque de 312 kWc en toiture (1040 panneaux PV), l'électricité produite représente l'équivalent des besoins du site en pointe de fonctionnement, la partie non consommée est vendue à Tepco dans le cadre d'un contrat sur 20 ans. Un démonstrateur de 7kW sur un tracker mono-axial, unique au Japon, a en outre été installé au sol.

Trina Solar a livré 43274 panneaux photovoltaïques de sa gamme PC05 (15% de rendement, jusqu'à 245 Wc de puissance) pour un volume total de 10,5 MW à la société espagnole Prosolia Energia, pour deux projets de 5,3 MW et 5,2 MW qui seront respectivement installés à Stow Longa (Huntingdonshire) et Beaford (Devon), en Grande Bretagne …

Soitec a signé un accord avec Minera El Tesoro (MET), filiale de l’un des plus importants groupes miniers du Chili, en vue de construire le premier site pilote d’Amérique du Sud avec quatre systèmes photovoltaïques à concentration (CPV). Situé dans la région de Sierra Gorda, au nord du pays dans le désert d'Atacama, ce site est prévu pour alimenter en énergie renouvelable l’une des mines d’extraction de cuivre en zone éloignée. Les quatre systèmes CX-S420 installés pour MET allient la technologie CPV Concentrix à des trackers à deux axes pour générer une capacité installée totale de 64 kWc. Les enseignements fournis par ce site pilote devraient servir pour d’autres projets utilisant la technologie CPV au Chili qui est le pays affichant le taux d’ensoleillement le plus élevé au monde. A noter que, en 2012, le Centro de Energias Renovables (CER), agence chilienne en charge des énergies renouvelables, a publié sa stratégie énergétique nationale à l'horizon 2030 et annoncé l’approbation de projets solaires pour plus de 3,1 GW.

Yingli Green Energy a signé un accord en vue de la livraison de 96 MW de panneaux photovoltaïques pour le projet Jasper en cours de développement en Afrique du Sud par l'Américain SolarReserve et les groupes sud-africains Kensani (constructeur) et Intikon Energy (énergéticien) dans le cadre du programme national en faveur des énergies renouvelables. Le projet Jasper doit être finalisé d'ici 2016. Le programme vise à atteindre près de 7 GW de production d'électricité de source renouvelable d'ici 2020 et prévoit cinq appels d'offres. Jasper a été retenu au 2e appel d'offres, avec un contrat EPC de 150 M$ pour l'Espagnol Iberdrola et le groupe sud-africain Group Five. Les candidatures pour le 3e appel d'offres peuvent être soumises au ministère sud-africain de l'énergie jusqu'au 19 août 2013.

Comme nombre de ses compétiteurs, Canadian Solar confirme sa réorientation stratégique vers les solutions systèmes, incluant une activité de développement de projets photovoltaïques avec ingénierie, approvisionnement et construction (EPC) et la vente de kits solaires, qui devraient à terme représenter plus de 50% de son chiffre d'affaires. La firme sino-canadienne (usines en Chine, siège au Canada) vient ainsi d'obtenir un prêt de 44 M$ de la China Development Bank destiné à financer la construction d'un projet PV de 30 MW dans l'Ouest de la Chine. Parallèlement, la société étend son rayon d'action à l'Amérique du Sud en ouvrant un bureau de ventes et de développement commercial à Sao Paulo, au Brésil. Canadian Solar sera aussi exposant à Intersolar South America, qui se tient du 18 au 20 septembre à Sao Paulo, au Brésil.

SMA Solar Technology, leader sur le marché mondial des onduleurs, veut renforcer sa présence sur le marché sud-africain du photovoltaïque afin de répondre aux besoins croissants dans cette région en y créant, outre une structure de vente et de services, un site d'assemblage pour ses onduleurs Sunny Central. Les préparatifs sont en cours.

Dix pays – Afrique du Sud, Allemagne, Chine, Danemark, Émirats Arabes Unis, France, Grande-Bretagne, Inde, Maroc et Tonga – représentant plus de 40% des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables viennent de fonder, le 1er juin à Berlin, à l'initiative et sur l'invitation de Peter Altmaier, ministre allemand de l'environnement, le Club de la transition énergétique qui réunit des nations ayant une stratégie politique en faveur des énergies renouvelables. Objectifs : accompagner et soutenir l'action de l'Irena, dont le directeur général, Adnan Amin, fait également partie du club et son influence en faveur du déploiement des énergies renouvelables au niveau mondial …

Les membres du Club se sont engagés à inscrire les énergies renouvelables dans leur agenda politique. Une action commune illustrant les avantages des énergies renouvelables pour l'économie mondiale, le climat et le développement durable est prévue lors de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat. Le réseau qu'ils composent devrait aussi avoir un rôle incitatif pour des actions concrètes en faveur d'une transition énergétique mondiale.

La prochaine réunion du Club sera organisée en janvier 2014 à l'occasion de l'assemblée générale de l'Irena à Abu Dhabi, sur invitation des Émirats Arabes Unis.