En Camargue, le Mas de la Grenouillère, un hôtel 3 étoiles doublé d'un centre équestre, a choisi de s'équiper d'une centrale photovoltaïque de 9 kWc en autoconsommation, qui a été réalisée par l'installateur local ENR Gamarra avec des modules biverre Solarwatt 60P et le système de fixation Ecoline fournis par Solarwatt France, le tout posé en surimposition sur la toiture de l’écurie …

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Le système photovoltaïque comprend 36 modules biverre d'une puissance unitaire de 250 Wc. Le but ultime des propriétaires consiste à atteindre une totale autonomie énergétique. Dans un premier temps, l’électricité produite par cette installation permet de couvrir 30% des besoins, elle alimente les congélateurs, les climatiseurs et la piscine, ainsi qu'une partie de l'éclairage. Des bornes de recharge de véhicules électriques sont également prévues.

Les porteurs du projet de ce mas/hôtel, à l'architecture typique, construit au coeur du Parc régional de Camargue souhaitaient rester en accord avec l'environnement particulièrement protégé du site selon une démarché écologique, et se devaient de respecter les réglementations de sites classés en vigueur. Six mois ont été nécessaires pour faire les dossiers de demandes des différentes autorisations, dont certaines n'ont pu être obtenues qu'au bout d'un an et demi d'efforts. La région Provence-Alpes-Côte d'azur, le Parc Régional de Camargue, différents organismes et l’Europe (Programme LEADER) ont joué un rôle important dans la réalisation de ce projet, notamment en accordant des subventions.

CNR, la Compagnie nationale du Rhône, a inauguré le 29 avril dernier sa 12e centrale photovoltaïque combinant du PV classique et du PV à concentration, à Vallabrègues (Gard) pour une puissance totale de 1,2 MW. La partie CPV, qui comprend 1000 modules sur trackers pour une puissance installée de 400 kWc, a été fournie par l’entreprise espagnole Abengoa, les trackers ont été livrés par Exosun, et les 3200 panneaux solaires classiques par Sillia VL (anciennement Bosch) …


La centrale PV du Coquillon a représenté un investissement de 3 millions d'euros.

CNR dispose désormais d'une puissance PV installée de 39 MWc. Cinq projets en construction ou en développement lui permettront d'atteindre 60 MWc d’ici mi-2016. Le groupe mène aussi un programme de recherche autour du photovoltaïque, en coopération avec l'INES et Tecsol, qui porte sur l’intégration de l’énergie solaire au réseau par la gestion intelligente et le stockage, sur des solutions d’autoconsommation et sur l'optimisation de la performance des installations PV, le tout pour un budget de 1,5 millions d'euros.

En Suisse, le chalet Hörnli, l’un des plus hauts refuges des Alpes suisses situé à 3260 mètres d’altitude sur le mont Cervin, est en cours de modernisation et sera équipé d'un système de production d'électricité hybride non connecté au réseau, entièrement automatisé, avec 15 kWc de photovoltaïque et une unité de cogénération de 35 kW. Trois batteries à base de nickel Sunica.plus 1830 de Saft y seront intégrées pour stocker l'excédent de production non consommé en journée. Le système réalisé par l’intégrateur de systèmes Elektrizitätswerk Zermatt, pilotable par liaison GSM, sera capable de stocker 5 490 Ah. Il sera optimisé pour assurer un rendement maximum à basse température avec le stockage de suffisamment d’énergie pour pouvoir assurer jusqu'à 24h d’alimentation électrique du refuge, notamment l’éclairage et une pompe à eau de 18 kW, en l’absence de soleil. Lorsque le refuge atteint sa pleine capacité d’hébergement, soit 130 personnes, la consommation maximale est estimée à 45 kW pour une consommation d’énergie quotidienne de 250 kWh. En haute saison, soit de juin à octobre, les batteries Saft seront soumises à une profondeur de décharge maximale de 50 à 60 % ; cette profondeur de décharge descend à 20 % hors-saison (de novembre à mai), lorsque le refuge est fermé et exclusivement accessible en cas d’intervention d’urgence. Sur la base de ce modèle d’exploitation spécifique, la durée de vie des batteries Sunica.plus est estimée à une quinzaine d’années.

L'Allemand Baywa r.e. a mis en service une centrale photovoltaïque de 1 MW, installée sur la toiture du parking (bâtiment à plusieurs niveaux) d'un centre commercial nouvellement construit à Bruchsal, dans le Bade-Wurtemberg. La centrale PV a pu être réalisée en seulement six semaines et est ainsi devenue opérationnelle avant le centre commercial. Baywa gère l'exploitation du site. L'électricité produite par les 3846 panneaux solaires est estimée à quelque 990000 kWh par an et est injectée sur le réseau électrique avec une rétribution avec une prime de marché.

Syntegra Solar, société suisse créée en 2003, a finalisé en mars dernier une centrale photovoltaïque de 10 MWc, une première RASLAG, la branche énergies renouvelables du producteur local Angeles Power (API), sur l'île de Luzon à 50 km de Manille, dans les Philippines. Le site comprend 30000 modules solaires. La société d'Oberwil, près de Zug, a contribué au développement de plus de 2 GWc dans la région du Moyen-Orient et en Afrique, et de plus de 200 MWc de photovoltaïque dans le Sud-Est asiatique, dont plus de 150 MWc aux Philippines.

Oliver Schaefer, président de l'EPIA, a choisi la tribune de la manifestation SNEC PV Power Expo 2015 pour plaider en faveur d'échanges commerciaux libres et équitables entre la Chine et les pays de l'Union européenne. En clair : il faut renoncer à l'accord signé entre l'UE et la Chine, et supprimer le prix plancher et le quota à l'importation de panneaux photovoltaïques chinois, mis en place, rappelons-le, à la demande d'une grande partie de l'industrie européenne du PV*. Aujourd'hui, de nombreux acteurs considèrent que cet accord constitue la principale raison à la faible croissance actuelle du déploiement PV sur le Vieux continent …

De fait, l'accord fixant un prix plancher à l'importation empêche la baisse des coûts d'installation dans le PV, alors que les dispositifs d'aides et autres subventions continuent, eux, de diminuer un peu partout. « L'EPIA est un ferme supporter d'un commerce libre et équitable, et nous aimerions renouer avec des relations commerciales normales et équitables, sans distorsion, entre l'Europe et la Chine concernant les cellules solaires et modules photovoltaïques, le plus tôt possible après expiration de l'accord sur les taxes et le prix plancher en 2015 », a ainsi souligné Oliver Schaefer dans son discours sur la manifestation. L'EPIA supporte l'industrie européenne, l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement et la R&D sur le PV en Europe, où le nombre d'emplois dans ce secteur était encore estimé à environ 265000 personnes en 2011. Ce nombre aurait été plus que divisé par deux depuis, selon l'Agence internationale de l'énergie, surtout dans le secteur de l'installation. « Nous supportons toutes les actions pouvant contribuer à la création d'emplois en Europe sur toute la chaîne d'approvisionnement, et nous pensons que notre position concernant l'accord commercial l'illustre clairement », a dit Oliver Schaefer. « La disponibilité de panneaux solaires de haute qualité et plus compétitifs auprès des plus grands fabricants mondiaux nous permettra d'améliorer le rythme de déploiement et la qualité des installations solaires en Europe. »

Bruxelles applique depuis décembre 2013 des taxes antidumping et compensatoires sur les modules et cellules solaires produits en Chine et/ou expédiés depuis ce pays. Un accord proposé par la CCCME (chambre de commerce chinoise pour les importations et exportations de produits et équipements électroniques) comprenant un prix minimum et un quota d'importation a été accepté par l'Union européenne. Ces dispositions expirent en décembre 2015.

* Voir les articles publiés dans L'Echo du solaire en utilisant le moteur de recherche, par exemple avec le mot-clé « anti-dumping ».

Lors de la 9e édition de la SNEC PV Power Expo qui se déroule cette semaine à Shanghai*, les analystes d'IHS vont dévoiler leurs prévisions pour les marchés mondiaux du photovoltaïque. En résumé : 57 GW d'installations solaires cette année ; 7,5 milliards de dollars de ventes d'onduleurs avec un prix moyen de 0,11 $/W en 2018 ; un marché mondial du PV avec stockage de 3,6 GW en 2018 …



Selon IHS, la capacité mondiale d'assemblage de panneaux photovoltaïques dans la filière silicium cristallin atteindrait 76,6 GW, soutenue par la forte demande en aval de la chaîne, et le taux d'utilisation des usines monterait à 72% cette année. Partant, les prix des modules solaires en silicium cristallin ne baisseraient que d'environ 5% en 2015, après -13% en 2013 et -11% en 2014. La croissance de 30% du marché mondial des installations photovoltaïques à 57 GW cette année sera dominée par la Chine. Les autres marchés porteurs seraient le Japon, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Inde. Pour Ash Sharma, directeur senior chez IHS, la Chine est le plus important moteur du marché PV mondial mais représente aussi le plus grand risque pour l'équilibre entre l'offre et la demande dans cette industrie. « Si son objectif de plus de 17 GW est atteint cette année, ce qui est probable, les sociétés du PV travailleront dans des conditions opérationnelles et avec des marges de profit beaucoup plus saines. » Selon des analystes de Deutsche Bank, la Chine pourrait même installer un volume proche de 20 GW cette année, après un record de plus de 5 GW installés au 1er trimestre 2015 (voir notre article)

Le marché mondial des onduleurs devrait, lui, renouer avec la croissance, selon Cormac Gilligan, analyste senior chez IHS. En termes de revenus, il devrait passer de 6,6 milliards de dollars l'an passé à 7,5 milliards de dollars en 2018. En volume, il progresserait de près de 70 GW sur cette période, tiré par la demande en Chine, au Japon et dans des pays émergents. La concurrence sur les prix s'accentuerait toutefois, et les prix moyens baisseraient de 9% par an, passant ainsi de 0,17 $/W en 2013 à 0,11 $/W en 2018. Pour IHS, les onduleurs triphasés de moins de 36 kW représenteraient, avec 34%, plus d'un tiers du marché total en 2018.

Côté stockage, IHS prévoit un scénario de déploiement très optimiste, avec des réglementations favorables et une baisse rapide des prix des batteries, avec un marché de 3,6 GW de systèmes PV équipés de dispositifs de stockage pour l'année 2018. Soit quinze fois plus que les 231 MW installés en 2014. « Le prix élevé des batteries est aujourd'hui le premier frein au déploiement de ces systèmes. Nous prévoyons toutefois de fortes chutes de prix, de 40% sur trois ans par exemple pour les batteries lithium-ion, la technologie à battre actuellement qui est utilisée dans la majorité des systèmes PV avec stockage et connexion au réseau », souligne Isabella Ni, analyste senior chez IHS.

* Pour en savoir plus sur la SNEC PV Power Expo, cliquer ici

Dans le programme de conférences, une session intitulée Industry Workshop on Global PV Market—Outlook and Development Strategies se déroulera mercredi 29 avril 2015, avec des présentations d'IHS, de Bloomberg New Energy Finance et d'EnergyTrend.

Selon des chiffres publiés par l'ADEeF (Association des Distributeurs Electricité en France), le parc photovoltaïque français aurait compté plus de 344100 installations de production au total en métropole au 31 mars 2015, un chiffre en hausse de 5330 sites et de 235 MW en termes de puissance raccordée au premier trimestre de cette année …



Par ailleurs, les gestionnaires des réseaux de distribution ont reçu 4808 demandes complètes de raccordement pour des installations photovoltaïques pour une puissance de 316 MW au cours du 1er trimestre 2015.

Rappelons que le dernier tableau de bord éolien-photovoltaïque publié par le CGDD (Commissariat général au développement durable) montre un parc photovoltaïque français qui se serait agrandi, selon les premières estimations, de 926 MW en termes de puissance installée l'an passé après 651 MW en 2013 (voir notre article)

Le classement des dix premiers fournisseurs de panneaux photovoltaïques établi par IHS pour l'année 2014 liste les mêmes fabricants qu'en 2013. Le Top 10 a toutefois atteint un volume de livraisons de 23,7 GW, en hausse de 10% comparé à 2013, et une part du marché mondial en progression d'un point à 49%. Les fournisseurs chinois continuent de dominer le marché mondial du PV mais Trina Solar est le nouveau leader, avec des livraisons en augmentation de 30% …

Les années se suivent, et le classement du Top 10 des fournisseurs change : force est de constater que les industriels chinois se relaient pour dominer le PV mondial. Après Suntech Power et Yingli Solar, c'est maintenant au tour de Trina Solar. Pour combien de temps ?

Suite à la fusion avec Hanwha Q-Cells, le groupe Hanwha SolarOne a sauté six places pour se retrouver en 4e position. Sur les dix premiers fabricants mondiaux, sept sont basés en Chine (siège et/ou usines), deux au Japon et un aux Etats-Unis. Seule leur position dans la liste a changé comparé à 2013. « Les fournisseurs chinois continuent de dominer le classement d'IHS parce que la Chine est le marché à la fois le plus vaste et le plus fermé aux fabricants étrangers », a souligné Jessica Jin, analyste spécialiste des chaînes d'approvisionnement au sein d'IHS.

Por 2015, IHS prévoit une hausse du marché du PV de 30%, à 57 GW, avec un plus fort taux d'utilisation des usines qui passerait de 61% l'an passé à 69% cette année en moyenne, et à 90% voire plus pour les plus grands fournisseurs. Selon Jessica Lin, JA Solar augmenterait sa capacité d'assemblage de panneaux PV de 20% cette année, et Trina Solar se doterait encore de 1 GW supplémentaire.