L'état fédéral de New York aux États-Unis vient de lancer un programme de financement supplémentaire de 1 milliard de dollars, soit 723 millions d'euros, pour la réalisation de centrales photovoltaïques dans le cadre de l'initiative NY-Sun initialement lancée en 2012. Il vise le déploiement d'une nouvelle puissance photovoltaïque de 3 GW d'ici 2023 …

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Une ferme solaire de 32 MW réalisée à Long Island dans le cadre de l'initiative NY-Sun

Demandé en janvier dernier par l'organisme de recherche et développement sur les énergies de l'état (Nyserda), ce financement vient d'obtenir l'autorisation de la Commission de service public (PSC) pour l'aide au PV. L'initiative NY-Sun s'inscrit dans une démarche de développement des énergies renouvelables et de réduction du prix de l'énergie, mais aussi de rénovation du secteur de l'énergie de l'état pour plus d'efficacité et de fiabilité. Depuis son lancement en 2012, des centrales PV d'une puissance cumulée de 316 MW ont été réalisées ou sont actuellement en cours de construction ou de planning avancé.

La PSC soutient également la feuille de route présentée par le Nyserda, qui prévoit une évolution du programme de subventions vers un développement basé sur des prix de marché, soutenable pour les citoyens. Les projets seront aidés par le biais d'une subvention stable pendant dix ans, avec l'allocation de volumes cibles en MW par régions, avec des cibles différenciées pour du résidentiel jusqu'à 25 kW, du non-résidentiael jusqu'à 200 kW, et au-delà.

Le marché du solaire photovoltaIque au Moyen-Orient et en Afrique devrait croître de 50% cette année, puis quasiment tripler d'ici 2018 pour atteindre 4,4 GW en 2018, dont 70% de fermes solaires au sol, nous apprend NPD Solarbuzz. La société d'études estime même à 10 GW la puissance potentielle de déploiement en 2018 …



En 2013, ce marché a progressé de 670% comparé à 2012 où le déploiement avait atteint 140 MW. Auparavant, il y existait un nombre de petits systèmes autonomes hors connexion réseau. La connexion réseau lancée en 2013 a suscité un engouement majeur. Résultat : 1 GW raccordé l'an passé, et une perspective de 1,4 GW de nouvelle puissance installée en 2014.

Les trois pays les plus porteurs actuellement sont Israël, l'Afrique du Sud et l'Arabie Saoudite. Au Moyen-Orient, NPD Solarbuzz estime le déploiement annuel à 2,2 GW en 2018, mais voit un potentiel de 4 GW. L'Arabie Saoudite devrait installer 2,4 GW de nouvelle puissance PV entre 2016 et 2018. Les Émirats Arabes Unis, la Jordanie et le Koweït semblent des marchés prometteurs. En Afrique, le potentiel PV est énorme vu les problèmes sévères de l'alimentation en électricité dans la plupart des pays d'une part et le nombre d'habitants sans accès au réseau d'autre part. Le PV est, là, considéré comme un stimulant autant au plan social que pour le développement économique. Pour NPD Solarbuzz, la demande annuelle y atteindrait 2,2 GW d'ici 2018, mais pourrait être bien plus élevé, jusqu'à 6 GW. Pour l'instant, l'Afrique du Sud continue à dominer le marché africain, avec la construction de grandes fermes solaires.

En France, il y aurait aujourd’hui un potentiel de toitures photovoltaïques inexploité sur quelque 18 millions de maisons individuelles existantes et 200000 constructions neuves chaque année. En partant de ce constat, la jeune pousse lyonnaise Soloréa lance le concept Evasio, qui fait appel à la fiducie, un montage financier et juridique qui devrait permettre aux propriétaires de se doter d’une installation PV sans apport financier. Explications …

L’intérêt d’utiliser la fiducie dans le cadre d’Evasio ? Sécuriser le bon fonctionnement du système pour démocratiser l’énergie solaire en la rendant accessible au plus grand nombre, explique Soloréa dans un communiqué de presse. Un compte solaire est créé pour recueillir et distribuer les revenus d’EDF obtenus grâce à la vente de l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques aux tarifs d'achat garantis et fixes pour 20 ans. Ce compte solaire est géré par un organisme fiduciaire qui, pendant la durée du contrat, va rembourser la banque pour son apport et payer une assurance photovoltaïque ainsi que les frais de gestion. Le solde est reversé au particulier, et ce dès la première année et pendant 20 ans au total. Selon le communiqué de presse de Soloréa, une installation PV individuelle de 9 kWc peut coûter jusqu'à 35000 euros aujourd'hui (selon le matériel choisi), et aboutir à un solde reversé sur le compte solaire de 1700 euros par an, soit 34000 euros sur 20 ans. [NDLR : un tel solde ne semble atteignable que dans le cadre d'un ensoleillement optimal comme cela peut être le cas dans le quart sud-est de la France. A noter aussi que les tarifs d'achat actuels d'intégration au bâti ne s'appliquent que jusqu'à 1500 h d'ensoleillement, et que l'offre de la société ne donne pas de détails sur la réglementation fiscale (TVA, etc.)]

Dans sa démarche, Soloréa affirme se baser sur la qualité, avec des installations garanties sur 20 ans en faisant appel à des fabricants européens, leaders dans leur secteur, et sur la transparence. avec une assurance pour chacun des projets afin de couvrir les risques de perte de production d’électricité et d’assurer l'alimentation du compte solaire. A part cela, la procédure est simple, rapide et concrète avec une demande en ligne via le site internet de la société, avec une simulation du potentiel PV du projet. Soloréa et ses partenaires se chargent ensuite de l’ensemble des démarches.

Créée en 2012, la société Soloréa mise sur "l'éco-pragmatisme". D'après son fondateur, Manuel Emig, il est nécessaire d’offrir un bénéfice individuel immédiat et d’éliminer les contraintes pour stimuler l’acte écologique. D'où l'idée innovante de financement. Soloréa a levé en 2013 des fonds auprès de Capital Risques français et étrangers ainsi qu’auprès de Kic InnoEnergy, un fond d’investissement européen. Son concept a été labellisé par des organismes publics, tels que Inovizi et Novacité.

* La fiducie est un montage juridique et financier qui offre la possibilité de transférer en toute sécurité un bien, pour une durée limitée, à un gestionnaire en lui confiant une mission précise, dans un cadre légal déterminé.

Solar Frontier vient de signer un protocole d'entente avec l'Université de Nanosciences et d'Ingénierie de l'État de New York (SUNY CNSE) pour étudier la faisabilité d'un site regroupant des activités de R&D et de fabrication de panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIS à Buffalo, New York. Le Japonais dévoile ainsi une stratégie visant à développer des sites de production hors de son pays d'origine …


La centrale photovoltaïque de 4,2 MWc de Bessan, la première en France utilisant des panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIS d'une puissance unitaire de 140 W de Solar Frontier, a été connectée au réseau en novembre 2011. Voir notre article

« La création d'usines à l'étranger est au cœur de notre plan de croissance à moyen terme », explique Hiroto Tamai, président et directeur délégué de Solar Frontier, dans un communiqué de presse. Le CNSE a, pour sa part, investi plus de 20 milliards de dollars dans le secteur des technologies de pointe (notamment les nanotechnologies) depuis sa fondation en 2004. Il dispose d'un centre de développement de l'énergie solaire avec une ligne de prototypage et de démonstration de cellules solaires CIGS, et est membre d'un consortium américain créé pour la production PV (PVMC).

Solar Frontier, filiale de Showa Shell, a démarré la production commerciale de panneaux PV CIS au Japon en 2007 puis a lancé son usine de 900 MW à Kunitomi en 2011. L'usine de 150 MW prévue dans le Tohoku sera un modèle pour ses futurs sites de production, comme la société l'avait annoncé lors de l'annonce de l'investissement (90 millions d'euros). Elle a aussi récemment dévoilé un nouveau record de rendement de conversion de 20,9%. Voir nos articles ici et ici

Calyxo, société allemande spécialisée dans les panneaux photovoltaiques à couches minces en technologie CdTe, vient d'obtenir une aide financière d'un montant non précisé de la part du fonds d'investissements IBG de l'état fédéral de Saxe-Anhalt en échange d'une entrée au capital (non dévoilée) pour continuer le développement des procédés de fabrication. Objectif : abaisser le coût de production à 0,25 €/Wc à moyen terme …

La société allemande a développé une technologie brevetée de dépôt des couches CdTe à très haute température sous pression atmosphérique, moins coûteuse que le procédé sous vide de ses concurrents. Son dernier rendement de conversion a été publié en mai 2012, avec 16,2% pour une cellule solaire et un objectif de 14 à 15% pour les panneaux PV avant la fin 2012. Calyxo n'a pas précisé ses coûts actuels de production. Elle dispose de deux sites de fabrication pour une puissance cumulée de 85 MWc grâce à une 2e usine, qui a représenté un investissement de 54 M€ pour une capacité de 60 MW, inaugurée en décembre 2013. L'investissement apporté par IBG devrait lui permettre de financer ses travaux de R&D et de se développer à l'international pour commercialiser sa technologie. Elle a notamment fourni les panneaux PV pour une centrale photovoltaïque en toiture de 250 MW pour le fabricant de ciment Cemex en Croatie, et a livré 2,2 MW pour une centrale PV au sol qui, installée sur le site du zoo de Toledo, dans l'Ohio (Etats-Unis), devrait fournir 30% de la consommation d'électricité de l'établissement.

L'Américain First Solar, leader mondial dans la technologie CdTe, affiche, lui, pour 2013 un coût de production moyen de 0,63 $/Wc, soit 0,45 €/Wc, son objectif consistant à passer en-dessous de 0,40 $/Wc (0,29 €/Wc) à l'horizon 2017.

Rappelons que Calyxo avait initialement été une filiale de l'Allemand Q-Cells. Sa création date de 2005. L'Américain Solar Fields, qui travaille sur la même technologie depuis 2004, est entré au capital en 2007 puis a augmenté sa participation en 2009 pour finir par reprendre la société en totalité en 2011 lors de la crise chez Q-Cells.

La société allemande Avancis, fabricant de panneaux photovoltaïques à couches minces en technologie CIS, filiale de Saint-Gobain, vient de dévoiler par le biais d'un communiqué de presse succinct un projet de vente de ses activités PV au groupe chinois CNBM (China National Building Materials), actif dans secteur du bâtiment. Ce dernier envisagerait de redémarrer la production sur le site de Torgau, stoppée en septembre 2013 …


Un toit solaire réalisé sur une maison particulière avec des panneaux PV d'Avancis

Créé en 1984, le Chinois CNBM (180000 employés, chiffre d'affaires de 34 milliards d'euros) souhaite développer sa présence dans le secteur de l'énergie verte en Asie et en Europe. Il a ainsi déjà racheté les sociétés allemandes Sinoi (pales de rotors pour éoliennes) en 2007 et CTFSolar (équipements pour la production de panneaux PV en technologie CdTe) en 2012. Concernant le PV, le groupe projette d'étendre autant les travaux de R&D pour la technologie CIS que la production. Il reprendrait ainsi également le centre technique d'Avancis à Munich (Bavière), en outre de tous les actifs et d l'ensemble des 240 employés de la firme.

Rappelons que la société Avancis, initialement une société commune à Saint-Gobain et Shell, est filiale à 100% de Saint-Gobain depuis 2009. En février 2013, sa structure a été modifiée de société en commandite simple en Sarl. Un accord de partenariat technologique avait été signé l'an passé avec le Français Nexcis. Avancis avait aussi publié de nouvelles avancées dans sa technologie en février dernier, avec notamment un rendement de conversion de 16,6% (voir notre article)