A la suite de quelques sérieux incidents ces dernières semaines, les associations GPPEP et TPAMPS alertent tous les propriétaires, installateurs, bureaux d'études et autres acteurs du photovoltaïque ayant installé des centrales PV avec des panneaux solaires du néerlandais Scheuten Solar qu'il y a un important risque d'inflammabilité pendant la production de courant, c'est-à-dire en journée uniquement. En cessation de paiements depuis février dernier, la société, qui s'appelle désormais Scheuten Solar solutions après sa reprise début juin par Aiko Solar, semble, elle, faire preuve de bonne volonté pour contribuer à résoudre ce problème …

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Tout en estimant que sa responsabilité n'est pas engagée, le repreneur de Scheuten Solar Solutions souhaite agir au mieux de ses possibilités et demande aux propriétaires d'installations intégrées au bâti de s'enregistrer sur son site en vue d'une inspection. Cliquer sur le formulaire

Les panneaux PV incriminés sont de type PV Multisol, a priori assemblés entre septembre 2009 et juillet 2010 (mais peut-être pas uniquement) et équipés de boîtiers de jonction de la marque Solexus, qui semblent être fabriqués et/ou importés par le néerlandais Alrack. Selon certaines sources, quelque 5000 installations pourraient être concernées en France.

« Les incidents récents nécessitent la plus grande prudence surtout pour les installations à intégration renforcée ou simplifiée sur bac plastique, où le risque d’incendie est avéré, et de rester vigilant pour celles sur bac métallique, en attendant des investigations plus poussées », précisent les associations dans un communiqué commun.

Divers incidents auraient déjà eu lieu depuis 2010 sur certaines installations avec des panneaux PV de Scheuten Solar. Ce dernier avait d'ailleurs lancé un programme d'inspection avant son dépôt de bilan. La problématique est revenue sur le tapis notamment après l'incendie d'une partie de la toiture d'un bâtiment agricole en Alsace la semaine dernière. Depuis, des informations similaires concernant des panneaux Scheuten s'accumulent.

Les professionnels appellent donc à déconnecter les installations en attendant une inspection. Les associations citées demandent à tous les particuliers producteurs, qui utilisent cette marque de panneaux, ainsi qu’aux installateurs qui les ont mis en place, de bien vouloir se faire connaître au plus tôt sur les adresses : litige_scheuten@gppep.org et litige_scheuten@tpamps.fr

La France a « inventé » le photovoltaïque intégré au bâti et devrait aussi rester le plus important marché dans ce secteur. Dans une étude effectuée par EuPD Research pour le compte du groupe Monier, un fournisseur de matériaux pour toitures inclinées, le marché du photovoltaïque intégré en toiture (RIPV pour Roof integrated PV) devrait atteindre 88 MWc en France cette année et 158 MWc en 2015. Pour Monier, le marché du RIPV s'inscrit comme une solution pour l'évolution vers l'efficacité énergétique des bâtiments. Au niveau européen, il dépasserait 420 MWc en 2015 …

Les principaux marchés du RIPV en Europe


L'étude ne traite que l'aspect photovoltaïque intégré en toiture, et non pas l'intégré au bâti qui inclut aussi l'intégré en façade. Ses conclusions sont néanmoins encourageantes, notamment pour les bâtiments neufs, dans la mesure où une toiture intégrant du PV serait in fine moins coûteuse qu'une solution surimposée.

Pour en savoir plus, télécharger le document Monier RIPV Whitepaper (en anglais)

La commission mixte paritaire composée de représentants du parlement allemand (Bundestag) et du conseil des états fédéraux (Bundesrat) est parvenue à un compromis le 27 juin dernier concernant le cadre tarifaire pour le photovoltaïque en Allemagne. La baisse de 20 à 30% des tarifs d'achat prévue par le gouvernement est entérinée rétroactivement au 1er avril dernier. Le dispositif s'accompagne néanmoins de la création d'une catégorie de 10 à 40 kW rétribuée à 18,5 c€/kWh. Nouveau aussi, l'instauration d'un plafond absolu de 52 GW qui, une fois atteint en terme de puissance PV totale installée sur le territoire, entraînera la disparition totale des tarifs d'achat …

Les grandes lignes du nouveau cadre tarifaire
Les centrales PV seront désormais classées selon les catégories suivantes : installations jusqu’à 10 kW (19,5 c€/kWh), entre 10 et 40 kW (18,5 c€/kWh), entre 40 et 1 000 kW (16,5 c€/kWh), et entre 1 MW et 10 MW (13,5 c€/kWh).

Le nouveau cadre tarifaire concerne toutes les installations mises en service à partir du 1er avril 2012. À partir du 1er mai 2012, les tarifs d’achats baissent de 1 % par mois, ce qui correspond à une baisse annuelle d’environ 11,4 % si la croissance reste dans le corridor-cible de 2500 à 3500 MW. Au-delà, la baisse s'amplifie de 0,4 % pour chaque GWc supplémentaire. Pour les installations de 10 kW à 1 000 kW, seulement 90 % de la production totale d’électricité sera rémunérée.

La part de production non rémunérée peut être soit autoconsommée, soit vendue sur le marché de l’électricité, soit proposé au gestionnaire du réseau pour une vente en bourse.

Rappelons qu'il y a aujourd'hui 28 GW de puissance PV installée sur le territoire allemand. Au premier semestre 2012, les quelque 1,2 million de centrales PV raccordées outre-Rhin auraient fourni environ 14,7 milliards de kWh d'électricité solaire, selon le syndicat professionnel BSW-Solar, soit 50% de plus qu'au premier semestre 2011.

Le corridor de croissance annuelle a été fixé à 2,5 - 3,5 GW, une mesure prévoyant initialement une diminution annuelle du corridor de croissance a été supprimée. Les installations supérieures à 10 MW ne sont pas éligibles à un tarif d'achat. La « règle de regroupement » a toutefois été modifiée : ainsi, toutes les installations mises en place dans un périmètre de 2 km et en l’espace de 24 mois dans une même commune sont regroupées pour le calcul de la limite des 10 MW (contre 4 km initialement).

Pour plus d'informations, consulter le Récapitulatif du cadre tarifaire en Allemagne

Après cinquante quatre années d'expérience, Schott Solar, l'un des pionniers du PV dans le monde, vient d'annoncer à la surprise générale l'arrêt total de ses activités dans les panneaux photovoltaïques en silicium cristallin. Conséquence du contexte actuel sur un marché marqué par « une extraordinaire pression sur les prix et l’instabilité des politiques de soutien au photovoltaïque », cette décision porte sur ses usines en Allemagne, aux États-Unis et en République tchèque. La firme allemande restera néanmoins active dans le photovoltaïque avec des panneaux PV à couches minces et dans le solaire thermodynamique avec ses concentrateurs …

La décision affecte quelque 870 employés au niveau mondial.

A noter que la société fera face à ses engagements concernant les conditions de garanties. Ainsi, le service client de Schott Solar continuera à fonctionner pour la partie photovoltaïque cristalline.

Nous reviendrons sur ce sujet avec une analyse détaillée dans le prochain numéro.

A noter que Schott Solar vient de voir l'inauguration d'une centrale PV au sol de 2,2 MWc, construite par Sade, filiale de Veolia, et occupant 7,5 ha à Ucciani près d'Ajaccio, équipée de 10000 panneaux photovoltaïques de sa fabrication. La commune a d’ailleurs donné son accord pour la réalisation d'un second volet de 1,4 MWc, l'ensemble du terrain restant utilisable pour le pâturage.