Plusieurs centrales photovoltaïques, réalisées au sol ou en toiture, en résidentiel ou en institutionnel, ont été connectées au réseau ces dernières semaines sur l'Hexagone. En voici quelques exemples, à La-Fare-les-Oliviers, Paris-Charles de Gaulle, Île Saint-Denis ou encore Bretigny-sur-Orge …

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A La-Fare-les-Oliviers, le choix solaire des élus s'est porté sur des ombrières photovoltaïques pour 56 places de stationnement au centre du village, soit une surface de 740 m2 pour une puissance de 100 kWc avec six onduleurs IPG15T et 420 panneaux photovoltaïques de la série P de Conergy, le tout pour une production attendue à 127 MWh/an. Située à l'Ouest d'Aix-en-Provence, la commune a fait appel à l'entreprise Sunalp pour le financement et l'exploitation de la centrale pendant 30 ans, et à sa filiale Les Techniciens du Solaire comme maître d'œuvre du projet. La société Bonhomme Bâtiments Industriels a utilisé sa structure Xelios pour réaliser l'ensemble.

Une ferme solaire composée de 792 panneaux photovoltaïques sur une surface totale de 4000 m2 a été mise en service à l'aéroport de Paris-Roissy-Charles de Gaulle. La production de 157 MWh/an sera directement injectée dans le réseau électrique d'Aéroports de Paris qui, dans le cadre de son plan stratégique 2011-2015, vise à atteindre 15% d'énergies renouvelables dans sa consommation interne. Dans ce but, deux projets d'ampleur ont déjà été réalisés : une centrale géothermique couvrant 100 % des besoins de chaleur des terminaux de l'aéroport Paris-Orly est opérationnelle depuis 2011, et une centrale au bois qui devrait assurer jusqu'à 25 % des besoins en chauffage de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle a été mise en service l'an passé. Un programme d’économies d’énergie concernant l’éclairage des pistes, des terminaux et les équipements informatiques ambitionne par ailleurs de réduire de 12,5 % la consommation d’énergie primaire par mètre carré de bâtiment, entre 2009 et 2015.

A l’occasion de la rénovation du gymnase Arnold Géraux de l’Île-Saint-Denis, le bâtiment a été équipé d'une centrale photovoltaïque en toiture (inaugurée le 1er juin dernier). Il s'agit de la deuxième centrale photovoltaïque de l’Île-Saint-Denis, après une installation photovoltaïque en façade (brise-soleil) sur le groupe scolaire Jean Lurçat, en 2009. Sur le gymnase, le projet a été porté avec l’aide technique et financière du Sipperec, notamment pour la mise en place de 416 panneaux solaires en silicium cristallin sur une surface totale de 700 m2, qui vont produire environ la moitié de la consommation annuelle de l’ensemble du groupe scolaire (école, gymnase, restauration scolaire). La réalisation a été financée avec l’aide du Conseil régional. Le Sipperec a déjà contribué à faire réaliser 37 centrales solaires dans 20 communes, pour une production annuelle de 1,25 GWh, et 6 nouveaux projets sont en cours de développement en 2013. Doté d'une compétence « énergies renouvelables », le syndicat propose des solutions clés en main pour réaliser des projets de centrales solaires photovoltaïques, de réseaux de chaleur et de géothermie, et accompagne les collectivités adhérentes depuis l’étude de potentiel jusqu’à la production, en passant par les financements et la gestion.

A Brétigny-sur-orge, Immobilière 3F vient de livrer, en guise d'opération pilote dans le cadre du programme d'éco-quartier Clause Bois-Badeau, un premier ensemble de bâtiments résidentiels avec 54 logements affichant un bilan énergétique positif, notamment grâce à une centrale photovoltaïque de 177 kWc réalisée avec des modules HIT de Panasonic (ex-Sanyo) occupant une surface de 1196 m2 en toiture et surtoiture. La production d'électricité attendue à 149 MWh, vendue à EDF pour un tarif d'achat de 12 c€/kWh, représenterait l'équivalent des besoins énergétiques estimés à 100 kWhep/m2/an de l'ensemble. Un réseau de chaleur urbain (90% biomasse) est utilisé pour le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire. 3F accompagne sa démarche environnementale d'une facette sociale, en distribuant un « Livret gestes verts » aux futurs locataires afin de les sensibiliser aux bonnes pratiques à adopter pour faire baisser leurs charges. Un accompagnement de plusieurs mois par l'association Qualitel est également prévu. Enfin, chaque logement est équipé d'un écran tactile d'information sur les consommations énergétiques. Parallèlement, les consommations seront analysées pendant au moins deux ans par le BET Enertech afin de tirer tous les enseignements de cette opération pilote. L'éco-quartier devrait compter 2000 logements à terme.