Au Royaume-Uni, seuls cinq dossiers de centrales photovoltaïques d'une puissance cumulée de 71,55 MW, contre plus de 2 GW dans l'éolien, ont été sélectionnés au titre du 1er appel à projets pour bénéficier du nouveau mécanisme de soutien avec des contrats sur la différence (ou CfD*) sur 15 ans. Les cinq projets PV affichent des puissances de 12 à 19,1 MW, avec des prix de référence (« strike price ») de seulement 50 à 79,23 £/MWh, soit 36,3 à 57,6 €/MWh, pour l'électricité solaire …

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Les CfD entrent en vigueur au 1er avril prochain, et vise les centrales de production d'énergie de plus de 5 MW. Pour cette première phase d'appels à projets, le département de l'énergie et du climat (DECC) avait fixé le prix de référence à 120 £/MWh max. Les projets solaires seront développés par Hadstone Energy (Wick Farm Solar Park, 19,1 MW), Royston Solar (Royston Solar Farm, 13,8 MW), Lightsource SPV136 (Charity Farm, 14,7 MW), REG Netley Solar (Netley Landfill Solar, 12 MW) et une collectivité locale du Cambridgeshire (Triangle Farm Solar Park, 12 MW). Les deux premiers seront réalisés sur 2015-2016, les trois autres sur 2016-2017. Les prix de référence des projets PV sont, en moyenne, plus bas que ceux des autres dossiers. Les prix des projets éoliens onshore s'étalent en effet de 79,23 £/MWh à 82,50 £/MWh, tandis que ceux de l'éolien offshore et de la cogénération se situent respectivement à 115-120 £/MWh et 80-120 £/MWh.

Pour des projets réalisés dans des technologies matures (PV et éolien onshore), le ministère a prévu un budget de 50 millions de livres (près de 70 millions d'euros) sur 2015-2016, et de 65 millions de livres par an pour les cinq prochains appels à projets prévus d'ici 2020-2021. Pour les technologies non matures (éolien offshore et énergies marines), le budget a été fixé à 155 M£ pour 2015-2016 puis à 235 M£ pour les années suivantes jusqu'en 2020-2021.

* Le gouvernement britannique vise à remplacer les certificats verts (ou obligations renouvelables) par des CfD pour les grandes centrales solaires (et les centrales EnR en général). Il s'agit d'un instrument financier opéré dans le cadre des tarifs d'achat, qui garantit un prix fixe de référence (« strike price »), basé sur le prix de gros, pour l'électricité/énergie produite. Les générateurs vendent l'énergie soit à ce prix de référence, soit à un prix un peu inférieur ou un peu supérieur. Si le prix de vente est inférieur, il y aura une prime compensatoire. S'il est supérieur, la différence est remboursée par les générateurs. Le mécanisme garantit ainsi aux générateurs une prime stable pour 15 - 20 ans afin d'assurer aux investisseurs un retour sur investissement raisonnable. Les obligations renouvelables avaient, elles, été introduites en 2002 au Royaume-Uni, lorsque le prix de gros des énergies renouvelables était sensiblement supérieur à celui des énergies fossiles. Or depuis une dizaine d'années, les prix des fossiles ont augmenté tandis que ceux des énergies renouvelables ont baissé grâce à l'amélioration des technologies. Les CfD permettent de planifier des prix de vente raisonnables, à l'opposé des certificats verts assimilables à des subventions forfaitaires qui sont trop coûteuses sur le long terme et finissent par dénaturer le système.

Optimum Tracker, société française spécialisée dans les trackers solaires pour les grandes centrales photovoltaïques au sol, a terminé d'équiper ses trois premiers projets d'une puissance cumulée de 21 MW : 3,5 MW sur un site d’enfouissement de déchets à Podio Alto (Gard) pour Générale du Solaire ; 4,9 MW à Sénezergue (Cantal) pour Solairedirect et 12 MW à Garein (Landes). En un an, Optimum Tracker a réalisé pour 5 millions d’euros de travaux et doublé ses effectifs. Aujourd'hui, la jeune pousse de Meyreuil se tourne vers l'international …


La centrale de Podio Alto, dans le Gard, a été équipée de trackers à un axe O-Track Hz (photo du haut).

Classée parmi les 150 entreprises d’avenir au palmarès L’Express/EY, Optimum Tracker a enregistré une hausse de 500% de son chiffre d’affaires en 2014. Après l’ouverture d’une agence à San Diego en Californie, la société était présente au salon des énergies futures d’Abou Dhabi (WFES) en janvier dernier où elle a pu détecter de nouvelles opportunities. Elle compte étoffer ses équipes avec 10 embauches prévues cette année. Son développement devrait générer par ailleurs environ 40 emplois indirects en France. « Aujourd’hui, nous projetons d’exporter notre savoir-faire aux Etats-Unis, en Amérique Latine et au Moyen Orient, avec l’ouverture de trois nouvelles agences en 2015 », souligne Yacin De Welle, président d’Optimum Tracker. La société exposera aussi son savoir-faire au salon Power & Electricity World Africa à Johannesburg en mars prochain.

Pour une vidéo de présentation, cliquer ici

Au Chili, le parc photovoltaïque a progressé de 55 MW en janvier 2015, pour atteindre une puissance totale de 452 MW à la fin du mois dernier, selon les statistiques du centre de recherche dans les énergies renouvelables (CIFES) du pays. En janvier 2014, le parc s'était agrandi de plus de 100 MW. La puissance actuellement en cours de développement et/ou à différents stades de construction se serait élevée fin janvier 2015 à 748 MW, tandis que le volume PV ayant déjà été approuvé pour construction par les autorités se monterait à près de 8,2 GW et que des projets d'une puissance cumulée de 4,8 GW seraient en cours d'évaluation …



En Chine, le parc photovoltaïque n'a progressé que de 10,6 GW en 2014, soit moins que l'objectif prévu de 14 GW, si l'on en croit les informations publiées par les autorités nationales de l'énergie (NEA). L'année précédente, la Chine avait installé 12,9 GW de puissance PV. Le parc PV total se serait ainsi établi à 28 GW à fin 2014, dont 23,4 GW de grandes centrales PV au sol et de 4,6 GW de générateurs solaires distribués.

SolarEdge, le spécialiste israélien des optimiseurs et onduleurs pour le photovoltaïque, projette de lever quelque 125 millions de dollars, en première estimation, grâce à une offre publique d'achat lancée le 19 février dernier en bourse (Nasdaq). Objectif : financer son développement sur de nouveaux marchés géographiques et l'introduction de nouveaux produits. La société vise surtout les applications dans le résidentiel et le petit commercial, un secteur qui devrait croître de 18% cette année, à 15 GW …

SolarEdge serait remonté à la 10e place du classement mondial des fournisseurs d'onduleurs pour le photovoltaïque en termes de ventes sur les neuf premiers mois de 2014 grâce, notamment, à son accord avec SolarCity et à la progression de ses ventes aux Etats-Unis où la société arrive en 5e position, estime IHS Technology. SolarEdge aurait par ailleurs été le dauphin d'Enphase Energy dans le secteur des solutions MLPE (« module level power electronics ») et le leader sur le marché des optimiseurs de puissance en 2014. La société vise surtout les applications dans le résidentiel et le petit commercial, un secteur où elle a déjà une forte présence en Allemagne, au Royaume-Uni et au Moyen-Orient, selon IHS Technology. Ce secteur devrait croître de 18% cette année, à près de 15 GWac. Les financements levés devraient lui permettre de se positionner pour profiter de cette croissance et augmenter ses parts de marché, malgré le déclin des marchés en Europe.

Pour IHS, les financements levés par SolarEdge lui permettraient néanmoins de renforcer sa position sur les marchés du grand résidentiel et du commercial en Europe (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Pays-Bas) et d'étoffer ses équipes de ventes et de services avec une présence locale sur les différents secteurs géographiques. Au-delà, la société pourrait investir plus intensément dans la R&D pour mettre au point de nouveaux produits afin de concurrencer par exemple Enphase. Enfin, elle pourrait aussi étendre son offre dans le stockage de l'énergie, un marché qui devrait atteindre quelque 8 milliards de dollars d'ici 2018, à en croire IHS.

Vishal Shah, directeur général à la Deutsche Bank a dévoilé ses perspectives du marché mondial du photovoltaïque. Il s'attend notamment à une croissance significative du déploiement PV annuel à plus de 1 GW en Afrique du Sud et à 2 GW au Mexique d'ici 2017. « Le marché du PV a affiché une impressionnante progression ces trois dernières années et devrait croître de 25 à 30% en 2015 pour se situer autour de 54 GW, surtout grâce à des marchés émergents », explique-t-il …

Les Etats-Unis et la Chine devraient toutefois peser quelque 12 à 15 GW, chacun, cette année et constituer, avec l'Inde, les principaux moteurs de croissance. Mais en Afrique du Sud comme dans d'autres pays, le solaire est compétitif, et de loin, malgré le faible coût actuel du pétrole qui ne serait de toute façon qu'un phénomène de courte durée, selon Vishal Shah. Parallèlement, le coût du solaire ne peut, lui, que baisser. Une baisse que l'expert chiffre à au moins 20 à 30% au cours des deux ou trois prochaines années.

« La parité réseau est une réalité au Mexique dès au-delà de 150 kWh de consommation d'électricité puisque les prix de l'électricité augmentent de 8 à 10% par an tandis que la demande continue de progresser fortement », souligne Vishal Shah. « Mais le plus encourageant réside dans la multitude de pays émergents affichant un fort potentiel solaire. Aujourd'hui, il n'y a plus un pays réellement dominant comme dans le passé [NDLR : comme avec l'Allemagne]. »

* Vishal Shah a développé ses perspectives dans une analyse pour Solarplaza, et participera à divers événements en Afrique et au Mexique (pour en savoir plus, cliquer ici et ici).

Les livraisons de panneaux photovoltaïques ont progressé de 15% l'an passé, à 39,3 GWc, comparé aux 34 GW de 2013, estiment conjointement IDTechEx et SPV Market Research. La part des produits à couches minces toutes technologies confondues – CdTe, CIGS, a-Si – est retombée à son niveau de 2008, avec 7% des livraisons, alors qu'elle avait atteint 14% en 2008 puis 17% en 2009 …


Seul le procédé CdTe de First Solar reste présent avec un pourcentage significatif, surtout grâce aux projets propriétaires de l'Américain. L'intérêt porté aux technologies à couches minces se maintient toutefois et les investissements aussi, souligne Paula Mints de SPV Market Research qui cite l'engagement du Chinois Hanergy avec le rachat des activités CIGS de MiaSolé et Global Solar aux Etats-Unis et de Q-Cells en Europe.

Au global, les stocks des fournisseurs de panneaux photovoltaïques s'établissaient fin 2014 à 1,1 GWc, tandis qu'ils ont diminué de 200 MWc à 2,4 GWc côté installateurs.