<

publicité

br> Le fabricant de panneaux solaires Solyndra vient d'obtenir un prêt de 535 M$ garanti par l’Agence américaine de l’énergie : cette aide des pouvoirs publics, -la première de cette importance dans le domaine des énergies renouvelables-, va permettre à la société installée à Fremont, en Californie, de financer à hauteur de 73% la construction d'une deuxième usine de panneaux solaires réalisés avec sa technique propriétaire de cellules solaires cylindriques et dont la capacité annuelle de production sera de l'ordre de 500 MW crête avec, à la clé, la création de quelque 1000 emplois.

Solyndra a démarré en 2007 l'industrialisation de ses panneaux solaires sur un premier site d'une capacité annuelle de production de 110 MW crête. La firme a adapté le procédé de fabrication de cellules solaires couches minces par impression et déposition de matériaux CIGS (Cuivre Indium Gallium Sélénium) à la réalisation de cellules solaires sur des tubes en verre. Ces cellules affichent un rendement de conversion de 12 à 14%. Un tube de 1 mètre de long comprend ainsi 150 cellules reliées en série ; un panneau complet de dimensions standard (1 m x 1,80 m, puissance de 150 à 190 W) compte, lui, 40 tubes connectés en parallèle selon une technique parfaitement hermétique qui protège les cellules quasi totalement de l'humidité. Cette technique permet d'obtenir des panneaux légers (16 kg/m2) captant potentiellement le soleil ainsi que tous les rayons incidents et réfléchis sur 360°. Ils peuvent être déposés sur un toit sans fixation particulière hormis des pieds à clipser, et sans l'inclinaison ni l'espacement nécessaires aux réalisations avec des panneaux classiques, le tout résistant à des vents de plus de 200 km/h.

Solyndra estime que l'installation de ses panneaux peut s'effectuer trois fois plus vite que les panneaux classiques et pour seulement la moitié du coût. La société américaine, dont le carnet de commandes dépasse actuellement 1,5 milliard de dollars avec des contrats de livraison pour les quatre prochaines années, vise plus particulièrement des installations sur des bâtiments commerciaux, et notamment des toits plats de parkings, d'usines ou de supermarchés. Elle vient d'ouvrir un bureau européen, dirigé par Clemens Jargon, vice-président EMEA et directeur général.

Est-ce pire d'acheter des panneaux solaires en Eurasie ou de dépendre du pétrole de l'OPEP, se demande la société d'études The Information Network qui signale, dans sa dernière étude, que les ventes mondiales de panneaux solaires ont augmenté de 48% en 2008, à 5,6 GW, alors que seulement 15% (750 MW) de la production de ces panneaux se trouve sur le sol américain, l'Europe en abritant plus de 25% (1,5 GW) et l'Asie 60% (3,3 GW) ?

Pour y remédier, Robert Castellano, président de la société d'études, propose que le plan de relance américain du Président Obama comprenne des investissements et des idées afin de générer des emplois sur le sol américain dans ce secteur, un appel qui est en passe d'être entendu.

Selon The Information Network, après une croissance de seulement 26% cette année, les ventes de panneaux solaires devraient reprendre de plus belle en 2010, avec une progression de 48% dans le monde, à 10,5 GW de puissance nouvelle installée.

La société allemande Solar-Fabrik vient de démarrer sa troisième unité d'assemblage de modules solaires à Fribourg, Allemagne, portant ainsi sa capacité annuelle de 70 MW à 130 MW et créant au passage 70 emplois ; le site permettra une extension supplémentaire jusqu'à une puissance de 200 MW, déjà prévue à l'horizon 2010.

En 2008, la société a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 61,8%, à 217 M€. Elle emploie 350 personnes dans le monde, dont 250 à Fribourg.

Kyocera va démarrer en avril prochain la construction d'une deuxième usine de production de modules solaires sur son site existant à Tianjin, en Chine, qui devrait être terminée au printemps 2010 ; le Japonais prévoit ensuite d'adapter progressivement sa capacité de production à la demande en l'étendant jusqu'à 650 MW d'ici à mars 2012.

Kyocera projette d'atteindre une capacité de production de 240 MW sur son site de Tianjin en 2011, soit quatre fois plus que la capacité actuelle de 60 MW. Le groupe japonais a très tôt anticipé la croissance future du marché asiatique en décidant d'être présent en Chine dès 2003.

Des panneaux solaires de 5,7 m2 sont désormais en production de volume dans l'usine d'Ourense de l'Espagnol T-Solar Global, ceci sur une ligne de fabrication couches minces SunFab d'Applied Materials ; T-Solar a investi au total plus d'un milliard d'euros dans sa production.

Des panneaux solaires de cette dimension sont plus particulièrement dédiés aux fermes solaires.

Le salon des Energies Renouvelables de Lyon (25-28 février 2009) a consacré le solaire intégré au bâti en décernant, notamment, une mention spéciale dans la catégorie intégration architecturale des Trophées de l'innovation à l'ardoise photovoltaïque C21e du britannique Solar Century, qui assure l'étanchéïté grâce à une technique de montage par chevauchement comme les ardoises classiques ; la société française Mecosun a, elle, obtenu une mention spéciale dans la catégorie toiture photovoltaïque industrielle pour son système (breveté) d'intégration de panneaux solaires avec isolant en toiture, qui répond particulièrement bien à la problématique des installateurs pour des systèmes de grande taille sur charpente métallique ou bois.

Parallèlement, lors du 24ème symposium de l'énergie photovoltaïque qui s'est déroulé à Bad Staffelstein (Allemagne) du 4 au 6 mars dernier, la société allemande Solon, plus grand fabricant européen de modules solaires, a obtenu le prix de l'innovation pour son module solaire Solon Black 160/05 intégrable au bâti. Réalisé en polyuréthane, de couleur noire, le module (180 W crête avec un rendement de 14,06%) se distingue par sa facilité d'installation.